Il a suffit qu’un enfant fasse exploser un pétard en plein Palmarium, pour semer la panique et causer un affolement dont les conséquences ont été 14 personnes blessées !
Et on compte lutter ainsi contre le terrorisme ! Aucun sang froid, et aucun sens de la responsabilité de la part des parents de l’enfant. Mais pas seulement, les autorités publiques ont aussi leur part de responsabilité, eux qui avaient depuis longtemps interdit le commerce des pétards que l’on trouve partout où l’on va. Le marché parallèle de Sidi Boumendil, Moncef Bey et les autres peut approvisionner tous les débits de tabac et les vendeurs ambulants de jouets en produits dangereux dont les pétards. L’arrivée de l’aïd n’arrange rien puisque ces fêtes sont propices à l’usage de ces petites pièces d’artifice et qui représentent pour les gamins des signaux de réjouissances.
Le fait est que dans ce contexte où le peuple tunisien est totalement obnubilé par l’idée que le terrorisme peut envahir ses cités, et ses villes, c’est devenu aisé de créer des mouvements de panique. Des incidents qui laissent place à nombre d’interprétations. Un témoin est allée jusqu’à décréter que : « C’est juste pour nous tester avant de lancer le grand assaut » ou encore une explication moins dramatique d’une jeune femme qui faisait les boutiques de « Ils l’ont peut être exprès pour nous dérober ».
D’où l’effet bienfaisant de la présence rapide sur les lieux du ministre de l’Intérieur et du secrétaire d’Etat à la sûreté nationale qui ont vite fait de calmer les esprits et de rassurer les familles et les flâneurs de l’Avenue Habib Bourguiba.
Et dire que certains qui se prétendent leaders dénoncent la construction du mur de sable des tranchées remplies d’eau qui visent à protéger 200 des 500 kilomètres d’une frontière nationale poreuse avec la Libye ! Ceux qui crient haut et fort est scandale sont-ils capables de protéger aujourd’hui un peuple épuisé par 5 ans de transition et déçus par leur exercice destructeur et nocif. Un peuple terrorisé et fragilisé parce que ses leaders ne savent pas rassurer ou construire, leur grande spécialité est les critiques destructrices et les positions insensées poussant à la haine et la vindicte !
Il y a longtemps, les Tunisiens, autrefois carthaginois étaient fiers de leur appartenance et prêts à mourir pour la patrie. Dans les gènes qu’ils nous ont transmis, ce sentiment a apparemment disparu et pourtant rien qu’en relisant l’histoire de la reddition d’Asdrubal à Scipion le romain sorti vainqueur de la guerre, on ne peut qu’être fiers de nos ancêtres.
Ci après un événement qui devrait malgré sa dimension tragique leur rappeler ce que furent les Tunisiens à une certaine époque.
Malgré 3 guerres puniques, Carthage et ses femmes, n’ont jamais voulu plier devant le tout puissant empire romain, ainsi voilà ce qui se passa lorsqu’en l’an 202 avant JC, on s’en empara et qu’Asdrubal reconnu sa défaite. Avis à ceux qui refusent de reconnaître les origines puniques de la Tunisie, considérant que notre histoire a commencé au septième siècle après JC :
«Le général romain (Scipion) fit asseoir (Asdrubal) à ses pieds et se montra dans cette position aux défenseurs de Byrsa. A cette vue, ceux-ci, outrés de colère et comprenant qu’ils n’étaient plus désormais capables de soutenir la lutte, mirent le feu au temple et à toutes ses dépendances. Au moment où l’incendie commençait à dévorer l’édifice, la femme d’Asdrubal, revêtue de ses plus beaux vêtements, se présenta avec ses deux enfants aux yeux de Scipion et lui cria avec force : « Romain, les dieux te sont favorables, puisqu’ils te donnent la victoire. Je les supplie et toi avec eux de punir Asdrubal, qui a trahi sa patrie, ses dieux, ses temples, sa femme et ses enfants » et puis se tournant vers Asdrubal : « O le plus lâche et le plus infâme des hommes, tu vas me voir mourir ici avec mes deux enfants; mais la vengeance ne se fera pas attendre. Illustre chef de la puissante Carthage, tu orneras le triomphe de celui devant qui tu te prosternes, et tu recevras ensuite le châtiment que tu mérites »
Les Tunisiens n’auraient rien hérité de cette grande dame et de ce grand peuple que furent les Carthaginois ?
A.B.A