La création d’un conseil national de l’investissement s’inscrit dans le cadre des réformes du code de l’investissement, a déclaré le ministre du développement, de l’investissement et de la coopération internationale, Yassine Ibrahim, au cours d’une conférence organisée dimanche à Tunis, à l’initiative du bureau régional de Tunis d’Afek Tounes.
Le code prévoit également, la création d’une agence nationale de l’investissement disposant d’agences régionales pour faciliter les procédures administratives et réduire les délais à l’investissement. Et d’ajouter que la refonte du code de l’investissement devrait tenir compte de la nécessité de simplifier les procédures administratives et les incitations offertes par l’Etat, faisant savoir que ce code a été modifié 30 fois alors que 140 arrêtés y afférents ont été promulgués.
Il a souligné que 75% de la valeur ajouté de l’économie sont conditionnés par une autorisation ou un cahier des charges, ajoutant que les procédures administratives constituent une entrave à la création d’activités à caractère économique.
Brahim a par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité d’encourager l’exportation, de pratiquer la discrimination positive au profit des régions et de créer des emplois à travers la mise en place d’un fonds consacré aux régions, sur la base du niveau de développement de chaque région.
S’agissant du code des changes et du commerce extérieur, le ministre l’a considéré comme non efficace dans un contexte de prolifération du marché parallèle même dans le domaine des changes.
Le ministre a dans ce contexte, appelé à la réforme du code de la douane ainsi qu’à réformer la fiscalité et le secteur bancaire pour que les investisseurs puissent avoir une vision claire du climat d’affaires dans le pays, précisant que que toutes ces réformes ont été soumises à l’assemblée des représentants du peuple.
Il a évoqué la décélération de la croissance à 2,4% après l’attentat du Bardo et à 1% après celui de Sousse mais aussi suite au blocage des exportations des phosphates qui ont chuté de 3,5 millions de tonnes à seulement 1 million de tonnes et à la récession du secteur touristique.