La Tunisie est devenue désormais un allié majeur non-membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), à la suite de la finalisation des procédures d’octroi de ce statut.
Cette annonce a été faite par le département d’Etat américain dans un communiqué rendu public ce week-end.
La Tunisie devient ainsi le 16e partenaire des Etats-Unis d’Amérique, non-membre de l’OTAN, et le 6e pays arabe à bénéficier de ce statut après l’Egypte, la Jordanie, le Bahreïn, le Koweït et le Maroc.
« L’attribution de ce statut se veut un signal fort sur l’appui des Etats Unis à l’engagement de la Tunisie à rejoindre le peloton des pays démocratiques », lit-on dans le communiqué. Elle vient, également, mettre en avant les relations d’amitié qu’entretiennent les Etats Unis avec la Tunisie, gouvernement et peuple.
« Le statut d’allié majeur non-membre de l’OTAN confère à la Tunisie des privilèges qui englobent la formation militaire et l’obtention de crédits pour l’acquisition de matériels de défense et d’équipements de recherche », précise le communiqué.
Lors de la visite, les 20 et 21 mai dernier, du président de la République, Béji Caïd Essebsi aux Etats Unis, le président américain, Barack Obama a annoncé l’attribution à la Tunisie du statut d’allié majeur non-membre de l’OTAN.
Ce statut permet à la Tunisie d’obtenir une partie du stock des réserves de guerre des Etats Unis, d’avoir la priorité pour bénéficier d’équipements militaires en surplus et d’accéder à un financement américain pour l’acquisition de matériels de défense, selon le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Mohamed Ezzine Chelayfa.
Il s’agit, également, d’après lui, de permettre à la Tunisie de participer aux initiatives de lutte anti- terroriste, d’organiser des sessions de formation et de contribuer à l’industrie militaire en termes de recherche et d’innovation.
La signature d’un mémorandum d’entente sur l’attribution par les Etats Unis à la Tunisie du statut de partenaire majeur non-membre de l’OTAN a suscité un déluge de critiques dans les milieux politiques et civils.