Tunisie-Terrorisme : Face aux ambassadeurs, Najem Gharsalli s’est voulu rassurant

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«La Tunisie n’a jamais toléré le terrorisme et nous sommes décidés à l’éradiquer, il ne doit y avoir aucun doute la dessus». C’est ainsi que s’est exprimé Mohamed Najem Gharsalli, ministre de l’Intérieur, lundi 6 juillet, lors d’une rencontre conférence de presse organisée en la présence des ambassadeurs des pays européens, de la Russie, des USA, de l’Asie mais aussi des ambassadeurs du Japon et de Chine.

Le positionnement géopolitique de la Tunisie la laisse en butte à de graves dangers. La zone frontalière séparant la Tunisie de la Libye s’étend sur 500 km, soit un arsenal à ciel ouvert.

Les terroristes ont changé de méthodes, a indiqué le ministre de l’Intérieur, en ne se cantonnant plus dans les montagnes mais en passant aux centres urbains, ce qui a incité les pouvoirs publics à mettre en place un dispositif sécuritaire important. Parmi leurs priorités, la sécurisation de tous les sites et circuits touristiques, le contrôle des grands axes routiers et le renforcement des mesures sécuritaires dans les ports et les aéroports.

Les agences de voyage ont été avisées afin d’informer les services sécuritaires qui devraient leur assurer la meilleure couverture sécuritaire lors des déplacements des touristes. Les contrôles ont été renforcés dans les parkings et des patrouilles ont été prévues dans les zones touristiques.

Des mesures spécifiques ont été adoptées pour l’accueil des délégations diplomatiques et les lieux où sont organisées des activités associatives.

Le ministre a également certifié que les personnels sécuritaires dans les unités hôtelières seront formés pour assurer de la meilleure manière qui soit la protection et la préservation des unités hôtelières.

Il a déclaré qu’il y a eu adoption d’un système d’information sécuritaire et qu’il y aura généralisation de l’installation de scanners dans tous les sites sensibles pour détecter la présence d’armes ou d’objets dangereux.

Nombreuses ont été les mesures prises et annoncées par Mohamed Najem El Gharsalli qui a affirmé devant un parterre de diplomates la détermination de l’Etat tunisien à lutter contre le fléau terroriste et à vaincre ceux qui menacent la paix, la sécurité et la stabilité de la Tunisie.

Il a aussi tenu à rassurer aussi bien les journalistes présents que les diplomates que l’état d’alerte décrété par le président de la République ne menacera en aucun cas les libertés d’expression ou autres mais qu’il s’agit d’une mesure préventive visant la maîtrise du phénomène terroriste qui représente non seulement une menace pour la Tunisie mais pour tous les pays du monde.

L’initiative prise par les pouvoirs publics est louable si ce n’est les défaillances protocolaires dans un ministère censé apprendre les usages cérémonieux aux autres. Pour plus d’une trentaine de journalistes, pas de plan de table pour placer les ambassadeurs dès leur arrivée à la salle sans avoir à les chercher un par un. Un retard impardonnable de 15 minutes alors que les invités attendaient dans la salle, une sonorisation qui laisse à désirer et une erreur de taille: celle de ne pas avoir prévu une cabine pour la traduction simultanée, ce qui a eu pour conséquence que l’interprète traduisait au coup par coup. Aucune classe et un coup dur porté au prestige de l’Etat dans un ministère de souveraineté. Monsieur Taieb Baccouche devrait revoir son personnel protocolaire.

A.B.A

Taïeb Baccouche : «Nous assistons aujourd’hui à la globalisation du phénomène terroriste»