Dans une interview accordée dimanche, au quotidien espagnol ABC, le ministre de l’Intérieur, Jorge Fernandez-Diaz, a indiqué que son pays est confronté à un ‘risque élevé’ d’attentat terroriste.
«Nous sommes au niveau d’alerte maximum depuis les attentats du 11 mars 2004 à Madrid », qui firent 191 morts et 2.000 blessés, déclare Fernandez-Diaz et qui précise: «Cela veut dire qu’il y a un risque élevé d’attentat terroriste et que nous avons le devoir d’agir en conséquence, y compris en informant l’opinion publique».
L’Espagne ne compte qu’un nombre relativement bas de personnes parties rejoindre le groupe djihadiste Etat islamique (EI), souligne le ministre, qui les chiffre à 116. Il a rappelé que le chef de l’EI, Abu Bakr al Bagdadi, «pour l’anniversaire de la proclamation du califat islamique, a appelé les moudjahidines à commettre des attentats là où ils se trouvaient». Il y a beaucoup d’activité sur les réseaux sociaux, a-t-il relevé, sans vouloir donner de détails.
Le ministre a aussi évoqué l’émergence d’un nouveau risque, «le terroriste frustré, qui a achevé son processus de radicalisation mais qui n’a pas pu partir combattre dans une zone de conflit et doit rester dans son pays». «C’est un potentiel de risque que nous avons détecté en Espagne», a-t-il dit à ABC.