Tunisie : L’UGET opposée au retour de la police universitaire

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L’union générale des étudiants de Tunisie (UGET) a affirmé, vendredi, son opposition au retour de la police universitaire, “sous la couverture de la lutte antiterroriste” et a exprimé sa disposition “à faire face à toute action de militarisation de l’université”.

L’UGET a dénoncé, dans un communiqué, les récentes déclarations du secrétaire du syndicat des unités d’intervention relatives au retour de la sécurité universitaire, qui selon lui, présage le retour de “l’état despotique”.

“La réinstallation de la direction des services de sécurité universitaire au sein des établissements universitaires dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, représente un retour de l’état policier”, a indiqué le secrétaire de l’UGET, Wael Naouar à l’agence TAP.

Il a fait savoir, à cet effet, que les solutions sécuritaires ne peuvent rien apporter à la lutte contre le terrorisme dans les universités, soulignant, à cet égard, la nécessité de développer l’activité culturelle et d’améliorer la situation sociale des étudiants “pour qu’ils ne soient pas la cible de la pensée obscurantiste”.

L’UGET, a-t-il dit, a attiré l’attention sur les prémices du terrorisme dans certaines universités à travers la prolifération de groupes extremistes, soulignant à ce propos, que plusieurs étudiants ont été impliqués dans des opérations terroristes en Syrie, en Libye et en Tunisie, à l’instar de l’auteur de l’attentat de Sousse, Seifeddine Rezgui.

Nawar a appelé, à cet égard, les autorités tunisiennes à prendre au sérieux les informations et les propositions présentées par l’UGET relatives au phénomène de l’intégrisme au sein des universités.

Il a évoqué, dans ce sens, des propositions pour la lutte contre ce phénomène ont été soumises en 2013, à l’instar de l’organisation d’une conférence nationale contre le terrorisme au sein de l’université.

Le syndicat des fonctionnaires de l’administration des unités d’intervention a publié, mardi dernier, un communiqué dans lequel a il a exprimé sa désapprobation des mesures du conseil national de sécurité, prises le 28 juin dernier sous la présidence du chef de l’Etat, Beji Caid Essebsi, suite à l’attentat de Sousse.

Le syndicat a appelé à l’adoption de plusieurs mesures sécuritaires pour combattre le terrorisme, dont le retour de la police universitaire, rappelle-t-on.