L’agence de notation Fitch Ratings prévoit une baisse de la croissance en Tunisie à 1,9% en 2015 à la suite de l’attaque terroriste de Sousse (26 juin 2015) contre 2,3% en 2014.
“L’attaque de Sousse met en évidence les risques du terrorisme sur le potentiel et l’économie tunisienne”, a indiqué Fitch Ratings, dans un communiqué publié mercredi.
Cette attaque, la deuxième en 3 mois, après celle du Bardo qui a aussi ciblé des touristes dans le Musée du Bardo, va influencer l’économie à court terme à travers son impact négatif sur le tourisme, secteur qui représentait en 2014, 7% du PIB, 12% de l’emploi et 9% des recettes en devises.
L’agence de notation rappelle, par ailleurs, le coût de la récente attaque estimé à 515 millions de dinars par la ministre du Tourisme Salma Rekik, soit l’équivalent de 1,1% du PIB.
“L’attaque met en évidence les risques d’ordre sécuritaires qui pèsent encore sur le pays après une transition réussie vers un régime politique démocratique. Ces risques sont aggravés, vu les frontières communes de la Tunisie avec la Libye, où les terroristes, qui ont commis les attentats du Bardo et de Sousse, ont été formés, selon des affirmations du gouvernement tunisien”, développe Fitch dans son communiqué.
L’instabilité liée à la sécurité sociale ou politique mettrait de la pression négative sur la note souveraine “BB-” de la Tunisie, indique encore Fitch Ratings.
Toutefois, l’agence estime que le processus de transition politique et la stabilisation est bien ancré, et la révision des perspectives de la Tunisie de “négatives” à “stables” en mars dernier témoigne de l’aboutissement d’un processus démocratique de quatre ans, ajoute la même source.
Cette transition devrait soutenir les efforts visant à relancer l’économie tunisienne et favoriser des réformes structurelles dans certains domaines, telles que la révision du code de l’investissement, la restructuration des banques publiques et d’autres réformes fiscales.
L’agence estime, en général, que la Tunisie continuera à bénéficier du soutien financier, économique et politique de la part de ses principaux partenaires occidentaux, suite à sa transition démocratique.