Après la célébration en 2014 de son cinquantenaire, le Festival international de Carthage (FIC) dont la 51ème édition se tiendra du 11 juillet au 18 août ambitionne d’être un festival au coeur de la Cité”, a insisté Sonia M’barek, directrice du FIC.
Lors d’une conférence de presse tenue jeudi soir au prestigieux théâtre antique de Carthage, en présence notamment de Mouna Noureddine et Abdelaziz Mehrezi protagonistes du spectacle d’ouverture “Dhalamouni Habaybi”, Sonia M’barek s’est montrée fière de ce partenariat avec la troupe de la ville de Tunis qui souffle cette année sa 60ème Bougie. Défendant l’idée que les spectacles d’ouverture et de clôture soient tunisiens, elle a tenu à préciser que “Dhalamouni Habaybi” est une comédie musicale en hommage à la mémoire de la diva tunisienne Oulaya. Quant à la soirée de clôture, elle sera assurée par Lotfi Bouchnaq.
Dévoilant la stratégie du festival qui aspire à devenir désormais une structure indépendante, Sonia M’barek a relevé que l’édition 2015 ambitionne d’apposer son label artistique à plus grande échelle. C’est pourquoi, et en dehors de la programmation “In”, le festival a introduit cette année des soirées découvertes. En effet, a-t-elle ajouté, le FIC demeure incontestablement un tremplin aussi bien pour les artistes confirmés que pour les talents en herbe afin de donner une meilleure visibilité à leurs productions.
Affichant sa détermination à proposer une offre artistique plurielle où l’ouverture et l’innovation ont une place de choix, la direction du festival a, dans cet esprit de diversité, prévu dans sa programmation parallèle qui se tiendra à la Basilique Saint-Cyprien, des soirées de musique, de danse contemporaine et de théâtre dont la pièce “Solwène” de Leila Toubel et “Kaab El Ghazel” du Centre des arts dramatiques et Scéniques de Médenine.
En plus de la programmation artistique, le festival prévoit fin juillet trois jours de tables rondes carthaginoises pour discuter notamment de l’état des lieux du milieu artistique, avec la participation d’artistes, musicologues, professionnels et journalistes.
Sous le signe du “Festival pour Tous”, l’expérience de transmission des spectacles en live-streaming sur des écrans géants, entamée l’année dernière dans les régions, se poursuivra cette année.
Le Festival international de Carthage se veut, a expliqué la directrice, un écrin fédérateur qui rassemble toutes les expressions artistiques, tous les artistes et tous les publics. C’est pourquoi, a-t-elle précisé, le comité directeur du festival a choisi une programmation variée qui puisse répondre à tous les goûts: spectacles d’arts vivants, classiques et modernes.
En drainant chaque année et durant toute la période du festival, des milliers d’invités de tout bord et de toutes générations, le doyen des festivals africains et arabes a pensé cette année à offrir à ses visiteurs l’occasion d’admirer la splendeur de Carthage (villas romaines, port punique…). L’objectif étant de faire découvrir à travers un circuit culturel et touristique certains des monuments historiques peu connus à Carthage en vue d’en faire “une ville pilote”.
La directrice a, par ailleurs, ajouté que “jardiner l’espace géographique (embellissement, éclairage…) en partenariat avec les ministère de l’environnement et du Tourisme offrira aux festivaliers un cadre agréable où culture et tourisme s’entremêlent.