Un responsable fédéral américain a désigné jeudi pour la première fois ouvertement la Chine comme le “principal suspect” dans le piratage récent de données personnelles de millions de fonctionnaires fédéraux.
Lors d’une conférence à Washington, le directeur du renseignement américain James Clapper “a clairement dit que la Chine restait un suspect principal” dans ce piratage, “même si le gouvernement américain est toujours en train d’enquêter” sur l’affaire, a indiqué Jeffrey Anchukaitis, un porte-parole de la direction du renseignement.
M. Anchukaitis confirmait des propos de M. Clapper rapportés par des médias américains, et tenus lors d’une réunion sur le renseignement géospatial.
Début juin, le gouvernement américain a annoncé le vol de données personnelles de 4 millions de fonctionnaires fédéraux américains.
Un peu plus tard, il a du reconnaître que les pirates avaient également réussi à pénétrer une banque des données fédérale contenant les dossiers d’habilitation de sécurité (type secret défense par exemple), ayant ainsi accès à des informations très intimes sur les personnels concernés.
Des sources gouvernementales s’exprimant sous couvert d’anonymat avaient attribué cette attaque à la Chine, mais aucun responsable américain n’avait accepté jusque-là de s’exprimer ouvertement.
Certains experts considèrent que ce piratage est aussi dommageable pour les Etats-Unis que les révélations d’Edward Snowden, notamment par les possibilités de chantage qu’il permet sur les personnes concernées.
Le piratage informatique a été l’un des sujets soulevés par l’administration américaine lors d’un sommet entre les deux puissances mondiales cette semaine à Washington.
En mai 2014, cinq militaires chinois avaient été inculpés aux Etats-Unis pour “piratage informatique” et “espionnage économique”.
[25/06/2015 19:49:55] Washington (AFP)