Le parti du Congrès pour la République (CPR) a réclamé, jeudi, la démission du ministre des Affaires étrangères, Taïeb Baccouche qui, a-t-il estimé, a adopté une politique étrangère, à la fois, « sporadique et improvisée », particulièrement avec les pays du voisinage.
D’après la porte-parole du parti, Ikbal Msaddaâ, « le Congrès pour la République impute au ministre des Affaires étrangères et par-delà au Quatuor au pouvoir la responsabilité des récentes décisions qui, selon elle, ont compromis la sécurité nationale et entravent désormais la capacité de la Tunisie à combattre le terrorisme.
« Au lieu de jouer un rôle clé dans le dialogue inter- Libyens, la Tunisie est désormais absente du paysage médiatique régional », a-t-elle encore souligné lors d’une conférence de presse. « La dernière réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du voisinage de Libye a eu lieu en juillet 2014 à Sousse », a-t-elle rappelé.
Parmi les autres signes de la détérioration des relations de la Tunisie avec les pays voisins, Msaddaâ a cité l’emprisonnement du dirigeant de Fajr Libya, Oualid Klib, la fermeture du Consulat de Tunisie à Tripoli et l’attribution à la Tunisie du statut de pays allié majeur des Etats-Unis, non-membre de l’OTAN, attirant l’attention que l’octroi de ce statut à la Tunisie a envenimé les relations avec l’Algérie.
Le dirigeant au CPR Tarek Kahlaoui a, pour sa part, critiqué la politique étrangère du président de la République, Béji Caïd Essebsi, s’agissant particulièrement de l’interférence entre « Parti » et « Etat ».
A ce sujet, il a évoqué l’attribution, à maintes reprises, au Conseiller du président de la République Mohsen Marzouk, désormais Secrétariat général du parti Nidaa Tounes, des missions qui devraient être assumées par le ministre des Affaires étrangères.