Grève déguisée, grève déclarée, grève administrative, les mouvement des protestations s’enchaînent à non plus finir. Hôpitaux, écoles, lycées, aucun secteur n’échappe à ce mouvement y compris le transport aérien.
A cet égard, faisant fi des intérêts de la compagnie, de sa réputation et du contrat de confiance qui la lie à ses clients, ses fournisseurs et partenaires nationaux et internationaux, les pilotes affectés et leurs collègues de réserve de Tunisair ont décidé de prendre le week-end dernier, «deux jours de repos simultanément».
Cette décision a pris de court le transporteur national et a entraîné “des perturbations au niveau des lignes avec Bruxelles, Paris, Casablanca, Genève et Milan”. les vols de Londres et Jeddah de samedi ont dû être annulés. La compagnie a même dû avoir recours à l’affrètement et à l’hébergement des clients dans des hôtels en attendant de trouver des solutions.
L’impact financier des « repos simultanés » des pilotes du transporteur national n’est pas encore évalué selon la directrice centrale de la communication à Tunisair, Imen Amara.
Des négociations sont en cours entre la direction de la compagnie et le syndicat des pilotes relevant de l’UGTT sur les revendications de ces derniers.
En 2014, la qualité des services du groupe Tunisair a subi des coups durs avec la multiplication des mouvements de grèves des agents de services au sol, des agents de Tunisair Handling, l’absence de services de repas et autres collations à bord des vols de la compagnie outre les désagréments que subit le voyageur passant par l’aéroport Tunis-Carthage en raison de la multiplication des vols de bagages.
La compagnie, qui compte soumettre son programme de restructuration et de développement au ministère du transport avant fin juin 2015, connaît depuis quelques années une situation financière difficile.
Selon les états financiers individuels et consolidés de Tunisair (2013), le résultat net du groupe creuse son déficit à -216,62 MD (millions de dinars) contre -135,71 MD en 2012.
A cet égard, et en application de l’article 43 de la loi de finances complémentaire de 2014, l’Etat tunisien va supporter les dettes de TUNISAIR envers l’OACA arrêtés au 30 Juin 2012, à hauteur de 165 MD pour l’ensemble du groupe Tunisair. Au niveau individuel, l’impact de cette opération s’élève à 149,365 MD et sera répercuté sur l’exercice 2014.
En plus du vieillissement de sa flotte en cours de renouvellement et de la mauvaise organisation, le transporteur national connaît également, un problème de “sureffectif” avec 8500 agents, selon des déclarations de son ancien pdg Rabah Jrad.
«La compagnie aérienne Tunisair est un joyau de la Tunisie (…) et ne sera cédée pour aucune raison avait déclaré, mercredi dernier, le ministre du transport Mahmoud Ben Romdhane.
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