La réforme de l’éducation et le développement de l’école tunisienne, tel est le thème d’une table ronde organisée lundi par l’association tunisienne pour l’éducation et la culture à la Cité des Sciences de Tunis.
L’évaluation des différentes théories d’apprentissage, la formation des formateurs et la valorisation de l’école sont les principaux thèmes abordés au cours de cette table ronde.
Ridha Kouchtoubane, président de l’association tunisienne pour l’éducation et la culture a indiqué à l’agence TAP que la table ronde s’inscrit dans le cadre de la participation de l’association au dialogue national sur la réforme du système éducatif tunisien, précisant que la réflexion de cette journée sera intégrée dans un rapport qui sera soumis au ministère de l’éducation.
Farhat Melih, inspecteur de l’enseignement secondaire et modérateur de la table ronde a mis l’accent sur l’importance de l’approche modulaire dans les sciences cognitives qui, selon lui, consiste à favoriser un apprentissage intéractif associant l’enseignement des langues à celui des sciences appliquées (mathématiques, physiques).
Cette méthode permettra d’améliorer les compétences de l’apprenant et renforcer sa personnalité, a-t-il fait remarquer.
De son côté, Souad Kamoun Chouk, enseignante universitaire spécialiste en système d’information et des Technologies de l’Information et de la communication TIC a présenté à cette occasion un ouvrage collectif sur l’intégration des TIC dans le système éducatif tunisien, publié en mai 2015 par l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts (Beit al-Hikma).
Elle a souligné l’impact de l’intégration des TIC sur la qualité de l’apprentissage des sciences appliquées dans l’enseignement secondaire et son rôle important dans le développement de l’esprit scientifique chez l’apprenant.
D’un autre côté, Chouk a appelé à introduire la méthode de l’investigation dans l’apprentissage des mathématiques afin de rendre cette matière plus attractive.
“L’enseignement des sciences fondé sur l’investigation permet à l’élève d’apprendre à travers l’expérience et la recherche personnelle”, a-t-elle expliqué.
Dans cette méthode, l’instituteur n’est plus celui qui détient le savoir mais celui qui accompagne l’élève dans sa quête du savoir, a fait savoir Souad Kamoun Chouk.