“Le boycott de la rentrée scolaire 2015- 2016 n’est pas à écarter, tant que le ministère de l’Education refuse encore de négocier”, a souligné, samedi 13 juin, Mastouri Gammoudi, secrétaire général du syndicat de l’enseignement de base relevant de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT).
Le responsable syndical a indiqué, dans une déclaration à l’agence TAP, qu’une commission administrative sectorielle se tiendra demain dimanche pour décider des prochains mouvements de protestation à prendre surtout après le prélèvement des 5 jours de grève observés les 12 et 13 mai ainsi que les 26, 27 et 28 mai sur les salaires des enseignants.
“A la veille du mois de ramadan, environ 200 dinars ont été déduits des salaires de tous les instituteurs qui ont participé à la grève”, a-t-il indiqué, faisant observer qu’à travers cette décision le ministère ne fait que compliquer la situation.
Gammoudi a signalé que les enseignants sont déterminés à continuer le combat tant que le ministère n’a pas adressé une invitation officielle au syndicat pour reprendre les négociations estimant que le dialogue demeure la seule issue de cette crise.
Le syndicat n’a reçu aucune invitation officielle à ce jour pour reprendre le dialogue et ce, depuis le début de ce mois soit deux jours avant la grève administrative, a-t-il fait remarquer.
“J’ai en revanche reçu une lettre manuscrite me menaçant de mort”, a- t-il dit indiquant que cette lettre a été soumise au ministère de l’intérieur qui a entamé, selon lui, les procédures nécessaires.
S’agissant de la décision de passage automatique aux classes supérieures prise par le ministère de l’éducation, Gammoudi a indiqué que le syndicat a intenté un procès contre le département de tutelle pour annuler et empêcher l’exécution de cette décision “illégale”, selon lui.
A noter que l’agence TAP n’a pas réussi à joindre le porte parole officiel du ministère de l’éducation pour avoir plus d’éclaircissements.