Le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur, chargé des affaires locales, Hédi Majdoub a souligné, jeudi à Tunis, l’importance de la décentralisation en tant que choix stratégique favorisant l’instauration de la cohésion sociale et la mise en place des plans de développement régionaux.
L’objectif escompté par la décentralisation ne se limite pas à l’existence d’autorités locales mais s’étend au développement de la “gouvernance locale” pour favoriser l’émergence de nouvelles pratiques reposant sur les principe de la participation, de la transparence et l’obligation de rendre compte, a indiqué Majdoub, à l’ouverture d’une conférence internationale sur la “décentralisation et la cohésion sociale”, organisée au siège du centre de formation et d’appui à la décentralisation.
La Tunisie, qui a réussi la phase de transition démocratique et la promulgation de la constitution de la deuxième république, a entamé, à présent, a-t-il dit, l’étape de l’instauration de la décentralisation dans les institutions.
Dans ce contexte, il a fait savoir que la décentralisation se construit progressivement affirmant que “c’est avant tout une mentalité, une pratique quotidienne et un effort continu pour mettre en oeuvre les politiques de développement à travers des mécanismes efficaces.”
Il a également souligné l’importance du rôle dévolu à la société civile et aux collectivités locales dans la mise en oeuvre de la décentralisation qui requiert, selon lui, un partenariat solide entre les différents parties, à l’instar de l’Etat, du secteur privé et de la société civile.
Dans la même optique, Majdoub a affirmé que les expériences démocratiques ont démontré que la décentralisation ne s’établit qu’à travers une approche participative basée sur le dialogue, contribuant ainsi à améliorer les prestations de l’administration régionale et municipale.
Il s’agit également, a-t-il dit, de développer les capacités des collectivités locales pour qu’elles deviennent un partenaire solide de manière à renforcer la cohésion sociale et l’unité nationale.
De son côté, l’ex président de l’Espagne et membre au club de madrid, José Luis Rodriguez Zapatero a souligné, dans son intervention, l’importance de fixer des horizons afin d’instaurer la décentralisation en Tunisie et mettre en place une nouvelle feuille de route, indiquant que cette expérience a duré 25 ans dans son pays.
Selon Zapatero, le dialogue et le sens de la responsabilité sont la base de la décentralisation qui nécessite la création d’un “forum parlementaire institutionnel” pour faire participer les différentes régions.
Le directeur du programme d’appui à la société civile, Imed AbdelJawed a tenu à affirmé que la Tunisie a choisi d’adopter une nouvelle dynamique de gouvernance, conformément au principe de la décentralisation inscrit dans sa nouvelle constitution.
Il convient de souligner que cette conférence internationale a été organisée à l’initiative du centre de formation et d’appui à la décentralisation en collaboration avec le programme d’appui à la société civile.