Des députés de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) ont appelé le gouvernement de Habib Essid à honorer ses engagements sur la régularisation du dossier des anciens membres de l’union générale des étudiants de Tunisie (UGET) fichés par la police, confirmant leur “soutien total à toutes les actions légales de ces anciens militants de l’UGET lancées pour satisfaire leurs revendications”.
“Le chef du gouvernement Habib Essid a rejeté le texte d’accord portant sur le recrutement dans le secteur public et la fonction publique des anciens de l’UGET fichés par la police en dépit du procès verbal d’accord conclu dans ce cadre”, ont-t-ils souligné lors d’une conférence de presse, tenue jeudi à Tunis, à l’initiative de la commission nationale de réhabilitation des anciens de l’UGET fichés par la police.
Le député à l’ARP du mouvement Al chaâb, Zouhair Maghzaoui, a précisé que la réunion ayant groupé le 20 avril 2015 le chef du gouvernement et des membres de l’ARP a abouti à la conclusion d’un accord prévoyant le recrutement dans le secteur public et la fonction publique des exclus suite à une décision du ministère de l’intérieur, alors que le reste devait être recruté dans le secteur privé ou devait bénéficier de moyens de lancer des projets.
“Le gouvernement s’est rétracté ensuite en proposant de recruter 50 personnes parmi eux dans le secteur privé pour des emplois précaires”, a-t-il estimé, soulignant la détermination des députés de trouver une solution pour régler cette affaire.
Les anciens de l’UGET fichés par la police avaient observé des mouvements de protestation pour la régularisation du dossier de recrutement de 187 d’entre eux dans la fonction publique, dont le dernier en date, une grève de la faim sauvage d’une durée de 35 jours lancée le 20 mars 2015 et qui a été suspendue suite à l’intervention des députés et l’engagement des trois présidences à régulariser ce dossier dans un délai ne dépassant pas fin mai 2015.