Le président de la République, Béji Caid Essebsi, a affirmé, jeudi, la nécessité de l’ouverture d’une enquête sur les récents événements dans le sud du pays.
“Les récents événements dans le sud du pays sont loin d’être innocents. Des parties sont là pour encourager les tentatives de dissension”, a accusé M. Caid Essebsi qui intervenait à l’ouverture, jeudi, à Gammarth, d’une conférence sur la prospection et la planification stratégique en Tunisie.
Des heurts entre police et manifestants avaient éclaté le 2 juin à Douz au cours desquels le poste de police et celui de la garde nationale ont été incendiés.
“L’Etat doit assumer son devoir. Toute personne dont l’implication dans ces événements est confirmée sera poursuivie en justice”, a encore soutenu M. Caid Essebsi.
Analysant la situation sécuritaire dans le pays, le président de la République a estimé que les événements en Libye constituent “la plus grande menace pour la sécurité de la Tunisie”.
Les frontières tuniso-libyennes, qui s’étendent sur plus de 500 km dans le Sahara, ne sont pas dans leur totalité sécurisées et nécessitent par conséquent la mobilisation de techniques développées pour protéger le pays contre les tentatives d’infiltration des armes et de terroristes, a encore estimé Caid Essebsi.
Le président de la République a aussi attiré l’attention sur la présence “de plusieurs milliers de Tunisiens parmi les groupes de Daesh en Syrie, en Irak et particulièrement en Libye”.
Mettant en garde contre “la détérioration de la situation en Libye” suite à l’avancée de Daesh à Derna et Syrte, le chef de l’Etat a constaté “l’échec à ce jour de l’intervention militaire occidentale en Libye”, d’où la nécessité “de solutions politiques”, a-t-il estimé.