Les anciens de l’Union générale des étudiants de Tunisie (UGET) fichés par la police se sont rassemblés mercredi matin à l’avenue Habib Bourguiba à Tunis pour protester contre la politique d’atermoiement adoptée par le gouvernement et revendiquer leur droit au recrutement dans la fonction publique.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Hafedh Souari, membre du comité national des anciens de l’UGET fichés par la police a dénoncé la politique d’atermoiement adoptée par le gouvernement qui refuse, à ce jour, selon lui, de régulariser leur situation en les intégrant dans la fonction publique indiquant que les anciens de l’UGET dont le nombre total s’élève à 187 personnes hausseront le ton et observeront un sit-in à la Kabah et au parlement ainsi qu’une grève de faim sauvage jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
“Après plus d’un mois de négociations, le président de la commission mixte chargée d’examiner ce dossier nous a proposé lundi dernier des offres d’emploi précaires dans le secteur privé (garderie scolaire, crèche, boite d’expertise…) tandis que, dans le secteur public, aucun poste ne nous a été proposé”, s’est- il indigné.
Et d’ajouter “C’est frustrant et désolant de proposer des postes pareils à des personnes qui ont déjà subi des injustices sous l’ancien régime et ont été écartées de la fonction publique pour leurs activités syndicales”. Notre interlocuteur a fait remarquer que les offres d’emploi proposées ont été refusées par les députés qui font partie de la commission mixte et qui devront s’entretenir aujourd’hui avec le président de l’assemblée des représentants du peuple pour trouver une solution à cette question.
“Selon des sources informées, le comité général de la fonction publique a déjà examiné les dossiers de 125 personnes sur un total de 187 et a proposé la régularisation de leur situation mais le président de la commission mixte a proposé le remplacement de ces postes par des offres dans le secteur privé”, a-t-il indiqué.
Les anciens de l’UGET avaient observé une grève de faim du 16 mars jusqu’au 22 avril 2015. Ils ont levé la grève après la signature d’un procès verbal avec le gouvernement pour la formation d’une commission mixte qui sera chargée de régulariser leur situation avant la fin du mois de mai dernier.