Le syndicat national des ingénieurs Tunisiens (SYNDIT) observera jeudi 11 juin 2015, une grève générale, pour protester contre l’atermoiement et l’indifférence dont fait preuve le gouvernement vis-à-vis de leurs revendications.
Ces revendications portent sur la formation, l’emploi des ingénieurs chômeurs et la révision de la grille des salaires, a affirmé Fakhreddine Khlifa président du SYNDIT.
Il a rappelé lors d’une conférence de presse lundi, à Tunis, que le syndicat a reporté déjà, une grève de trois jours prévue les 23, 24 et 25 février et ce suite aux promesses du gouvernement actuel d’étudier leurs revendications.
“Toutefois, on n’a constaté un atermoiement de la part du gouvernement, notamment, en ce qui concerne l’examen du dossier financier relatif à la révision de la grille des salaires des ingénieurs en vue d’une augmentation d’au moins 50% du salaire brut, et ce au titre de l’exercice 2015”, a expliqué le président de SYNDIT.
D’après Khlifa, la politique de dialogue a échoué, d’où la décision de mener une grève d’une journée. Il a agité la menace d’une escalade pour attirer l’attention du gouvernement.
Khlifa a mis l’accent sur l’impératif de revoir la situation financière et sociale de l’ingénieur tunisien, dont le salaire ne dépasse pas les 950 dinars dans le secteur public contre environ le triple de cette somme pour les ingénieurs marocains.
Parmi les autres revendications, le syndicaliste a évoqué principalement la mise en place d’un statut unique pour tous les ingénieurs opérant dans le secteur privé et public et la généralisation de la prime d’ingéniorat.
Il s’agit également, de fixer un salaire minimum garanti pour les ingénieurs relevant du secteur privé, de manière à l’harmoniser avec les salaires dans le secteur public.
En Tunisie, le secteur de l’ingéniorat compte 45 mille ingénieurs agrées. En 2014, le taux de chômage dans le secteur est de 25% avec 10000 ingénieurs chômeurs.