Fabius appelle les grandes puissances à financer la lutte contre les changements climatiques

Laurent Fabius, ministre français des Affaires étrangères et du Développement durable, a invité, vendredi, les grandes puissances mondiales à assumer leur responsabilité, à participer activement au financement de projets de lutte contre les changements climatiques et à faciliter le transfert de la technologie dans ce domaine.

Intervenant, vendredi, à Marseille, la clôture du Forum de la société civile méditerranéenne sur les changements climatiques (MED COP 21), Fabius a fait savoir que le dossier climatique fera partie des dossiers qui seront évoqués à l’occasion du sommet du G7 (qui se tiendra en Allemagne au Château d’Elmau, les 7 et 8 Juin 2015).

Il a, dans le même contexte, estimé que ces pays riches sont les grands émetteurs des gaz à effet de serre et partant doivent contribuer à faciliter le financement des projets lancés dans les pays africains, qui souffrent le plus, des conséquences des changements climatiques (sécheresses, inondations, relèvement du niveau de la mer…), bien qu’ils soient les moins émetteurs de ces gaz.

«La communauté internationale s’est fixée comme objectif, lors de la conférence de Copenhague de 2009 sur l’environnement, de veiller à réserver des fonds de l’ordre de 100 milliards de dollars, par an, à l’horizon 2020, pour financer les programmes de la lutte contre les changements climatiques. Un objectif qui n’a pas été atteint jusqu’à ce jour », a-t-il rappelé.

Le chef de la diplomatie française a noté, par ailleurs, que la 21ème Conférence des Parties de la Convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP 21), qui se déroulera en décembre 2015 à Paris, «permettra d’élaborer un accord universel ayant un caractère juridique sur le niveau des émissions du gaz à effet de serre, permettant de réduire le niveau de la hausse des températures de 2 degrés».

De son côté, Michel Vauzelle, président de la Région Provence- Alpes-Côtes d’Azur, a appelé à une grande mobilisation de la société civile, du secteur privé, des organismes publics et aussi des citoyens des quatre coins du monde, pour relever le défi de la lutte contre les changements climatiques. Il a, encore fait savoir, que l’effort se poursuivra afin de préserver notre environnement pour les prochaines générations, à travers l’organisation, l’année prochaine, de MED COP 22 à Tanger (Maroc).

Organisé en amont de la conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques COP 21 (du 30 Novembre au 11 décembre 2015 à Paris), le MED COP a accueilli environ 500 représentants d’acteurs environnementaux et des représentants d’Etats pour débattre des difficultés constatées et des réalisations accomplies, dans le domaine de lutte contre les changements climatiques, sur l’échelle locale.

Des représentants des différents pays méditerranéens ont exposé, à cette occasion, leur propre expérience et leur vision en la matière. Des thèmes diversifiés ont été à l’ordre de jour, dont les territoires durables, la gestion durable des ressources en eau, la transition énergétique …

La clôture de cette manifestation a été marquée par l’annonce de la déclaration de la MED COP 21, qui souligne la nécessité de mettre en œuvre des programmes d’actions concrètes adaptées aux spécificités des territoires méditerranéens. Une série de propositions ont figuré également dans la Déclaration, à savoir la tenue annuelle d’une MED COP, la création d’un groupe d’experts sur les changements climatiques en Méditerranée, la création d’une plateforme d’échange de projets, la création d’un pôle de formation sur les métiers de l’eau…