Après le lancement de l’appel d’offres international au mois d’avril dernier pour la poursuite des travaux dans le chantier de la Cité de la culture, le ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine se prépare pour “une tâche herculéenne” afin de faire de ce lieu déserté depuis 2011 un véritable temple au grand complet des arts et de la culture, d’ici 2018.
Lors d’une visite sur les lieux réservée mercredi après-midi aux journalistes, l’architecte Fethi Kouched, directeur chargé des bâtiments et des affaires foncières au sein du ministère de la culture a tenu à expliquer que le souci majeur actuellement est de pouvoir achever les travaux de la première tranche dans les délais, c’est à dire au premier semestre 2017 (18 mois après le démarrage des travaux).
De visu, les travaux de la première tranche réalisés à hauteur de 70 pour cent actuellement concernent notamment les espaces d’accueil général, les espaces du spectacle vivant, la médiathèque, le musée d’art contemporain, les artiums, la cinémathèque, la maison des artistes…
L’objectif de la visite, a-t-il mentionné est de montrer aux médias et donc aux citoyens l’ampleur de ce projet ambitieux de longue date qui demeure en instance. Entamé depuis 2006, ce projet dont le coût global est estimé à 120 millions de dinars, reprendra les travaux de la première tranche pour donner enfin forme à des espaces qui répondent aux normes de sécurité et aussi de conservation en ce qui concerne notamment les salles de réserves pour les acquisitions et les collections nationales d’arts plastiques.
Une fois la première tranche achevée, il est question de réfléchir dans une deuxième étape à la réalisation de la deuxième tranche au cours du premier semestre 2018 (30 mois après le démarrage des travaux) qui concerne l’ensemble muséographique de la Cité c’est à dire le Musée National des civilisations, sur une superficie couverte de 22 mille mètres carrés.
Il a, dans ce sens, tenu à préciser que le respect des délais d’achèvement du projet et la garantie d’une bonne qualité de l’ouvrage conformément aux normes internationales et aux spécificités architecturales tunisiennes, sont les principales exigences de cet appel d’offres dont la remise est prévue à la fin du mois de juin 2015. Les travaux ne seront entamés qu’après le choix du promoteur adéquat et l’adoption du financement par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) avant la finalisation de l’appel d’offre retenu au cours du dernier trimestre de 2015.
Présente sur les lieux, la ministre de la culture Latifa Lakhdhar a précisé que ce prochain fleuron promet d’être une destination attrayante d’un monde cosmopolite: jeunes talents, intellectuels, créateurs confirmés, professionnels, amateurs, artistes de tout bord…
Au sujet de la réactivation du travail accompli auparavant par l’Unité de Gestion par Objectifs (UGPO) au sein du ministère de la culture, en vue de repenser la création artistique et culturelle, la ministre a précisé que des réflexions seront engagées en vue de voir quelle formule adopter pour mettre en place les meilleurs modes de gestion de la Cité, avant de mettre à contribution les potentialités appelées à habiter les lieux.
Cela dit, une fois l’appel d’offre adéquat retenu, “nous aurons une meilleure visibilité pour cogiter, planifier et donner forme à la configuration de la cité de la culture qui ne manquera pas de marquer, dans son espace urbain, le visage moderne de la ville de Tunis et d’ouvrir de plus larges perspectives aux industries culturelles.
A ce propos, elle a souligné que tout sera mis en branle du côté du ministère de la culture et de la sauvegarde du patrimoine pour réussir à créer une exigence de vie culturelle, une diversité et un aimant pour une culture ouverte sur le monde.