Le Maroc est accusé d’avoir versé des pots-de-vin pour tenter d’obtenir l’organisation de la Coupe du monde 1998 de football, attribuée finalement à la France, selon des documents publiés mercredi par la justice américaine.
Ancien homme fort du football sur le continent américain pendant deux décennies, Chuck Blazer a affirmé en 2013 à la justice américaine avoir été témoin d’un accord passé entre le comité de candidature marocain et une personne, “complice N.1”, décrite comme détenant des postes élevées au sein de la Fifa et de la Concacaf.
Blazer était alors le secrétaire général de la Concacaf (Confédération d’Amérique du nord, Amérique centrale et Caraïbes). Les deux hommes avaient été invités au Maroc “quelques mois avant la désignation” du pays-hôte de la Coupe du monde 1998.
“Blazer était présent lorsqu’un représentant du comité de candidature marocain a offert un pot-de-vin au complice N.1 en échange de sa voix pour le Maroc dans le scrutin pour le pays- hôte de la Coupe du monde 1998 et le conspirateur N.1 a accepté le pot-de-vin”, précise le document qui inculpe Blazer de racket et corruption et qui a été déclassifié mercredi.
“Après leur voyage, le complice N.1 a demandé à Blazer de contacter les représentants de la candidature marocaine pour déterminer quand le versement serait effectué. Blazer s’est entretenu au téléphone avec eux à plusieurs reprises, y compris depuis les bureaux de la Concacaf (alors basés, NDLR) à New York”, poursuit le document.
“Bien que le paiement ait été effectué, le comité exécutif de la Fifa a préféré le 2 juillet 1992 la candidature de la France à celle du Maroc”, conclut le texte.