L’Organisation de la défense du consommateur (ODC) a lancé, mercredi, une campagne nationale de trois mois (jusqu’à fin aout) pour empêcher le transport et l’exposition des eaux minérales et des boissons gazeuses aux rayons de soleil et renforcer le contrôle des réfrigérateurs utilisés par les commerçants pour conserver les produits alimentaires (yaourt, lait, fromages…).
Le président de l’ODC, Slim Saâdallah a précisé, lors d’une conférence de presse, que cette campagne, la troisième depuis trois ans (une campagne chaque année), est organisée en collaboration avec les départements ministériels de l’Intérieur, de la Santé et du Commerce.
Elle a pour objectif de sensibiliser les citoyens pour qu’ils évitent de consommer les eaux minérales et les boissons gazeuses exposées aux rayons de soleil et vendues sur les trottoirs.
Saâdallah a appelé également les consommateurs à s’assurer de la salubrité des produits de consommation avant de les consommer.
Le responsable a mis en garde contre les pratiques de certains commerçants qui arrêtent exprès, les congélateurs pendant la nuit et le redémarrent le matin pour économiser le coût de l’électricité.
Il a qualifié de “terrorisme alimentaire”, ce comportement qui a des conséquences graves sur la santé du consommateur, appelant les Tunisiens à boycotter les commerçants qui ne respectent pas les conditions d’huygiène et de préservation de la santé humaine, notamment, en ce temps très chaud.
“L’organisation va mettre à la disposition des citoyens un centre d’appel opérationnel 24/24 heures et toute la semaine pour enregistrer les plaintes des consommateurs”, a déclaré le président de l’ODC.
Le directeur chargé de la Préservation de la Santé du Milieu et de la Protection de l’Environnement, Mohamed Rabhi a fait remarquer que l’accroissement des cas d’intoxication alimentaire au milieu scolaire est imputé à l’arrêt de la chaîne de froid.
“L’arrêt des congélateurs conservant les produits de consommation sensibles (lait et dérivés) pendant la nuit est contre les règlementations sanitaires, car ça peut engendrer la formation de champignons et de bactéries”, aexpliqué Rabhi.
Les représentants du ministère de l’Intérieur et ceux de l’Office national du thermalisme et de l’hydrothérapie n’ont pas assisté à cette conférence, a constaté la journaliste de l’agence TAP.