L’universitaire et femme des médias, Hajer Ben Cheikh Ahmed,a dénoncé ce matin sur sa page FB le viol d’un élève de 10 ans en ces termes: «Il s’agit d’un enfant issu d’une famille très modeste et qui a été violé plusieurs fois ces trois derniers mois par son professeur de sport de l’école primaire Hay Riadh à Bouselsla. Il aurait aussi subi des violences physiques (dont il garde des traces) et a été menacé de mort pour ne pas divulguer les faits. La mère s’en est rendue compte car l’élève était perturbé et faisait ses besoins dans ses affaires. Le rapport du médecin légiste le confirme. Il se trouve que le présumé coupable est un islamiste et qu’il jouit d’une “bonne réputation”. Le directeur de l’école primaire et l’institutrice ont refusé de croire à la version de la famille et ont engagé 5 avocats après avoir alerté le syndicat. La directrice d’un jardin d’enfant située dans le coin est en train de conseiller à la famille de laisser tomber l’affaire et de ne pas porter plainte».
Cette directrice à laquelle de nombreuses familles confient leurs enfant aurait même voulu dissuader la famille de ne pas porter plainte parce qu’ils «ne gagneront pas face à 5 avocats, et qu’ils n’auront pas les moyens de se payer ne serait-ce qu’un avocat, sans compter la honte qui va les poursuivre d’avoir un gosse violé dans la famille».
Des avocats corrompus et immoraux, il y en a beaucoup dans notre pays et leur nombre a été décuplé depuis janvier 2011. Mais il y en a également d’autres, beaucoup d’autres, qui défendront cette famille et la victime de ce viol abject gratuitement, nous en sommes sûrs.
Dans l’attente, la ministre des Femmes, de l’Enfance et des Personnes âgées a été avisée et a pris les choses en main, elle a rapidement fait appel à une pédopsychiatre qui va prendre en charge le garçon et sa mère.
Reste la procédure judiciaire, pour laquelle il faut un avocat mais il y a aussi le parquet qui peut engager une action sans attendre que l’on dépose une plainte.
Le ministre de l’Education a également été informé et est en train d’agir en conséquence.
Le pire dans tout cela est que non seulement la victime du viol a été agressé par son professeur mais que le cadre éducationnel réagit en défendant le violeur et la responsable du jardin d’enfants intervient. Mais ce qui est encore plus grave, c’est que si cet enfant a une famille et une mère qui s’en occupent et qui peuvent se rendre compte du désarroi de leur progéniture et dénoncer le crime, qu’en est-il des orphelins et des pupilles de l’Etat qui résident à Gammarth et ailleurs et qui ne peuvent bénéficier d’autant d’attention? Et que risquerions-nous de découvrir si nous lancions des investigations dans les orphelinats?
A.B.A