Pétition contre la violence sociale et politique, et pour la solidarité avec les homosexuels en Tunisie !

chams

Nous, Tunisiennes et Tunisiens, au nom des valeurs révolutionnaires et de la nouvelle Constitution,

Nous dénonçons la campagne haineuse et les appels au meurtre contre les militants et militantes engagés pour la défense des droits des personnes homosexuelles. Indignés des appels à la haine et aux assassinats, nous affirmons notre entière solidarité.

Nous rappelons que la Révolution a été porteuse des revendications de dignité, d’égalité et de liberté pour lesquelles des générations entières se sont battues, pour lesquelles des femmes et des hommes ont payé de leurs vies, et ont résisté aux pires intimidations. Parce que la dignité n’est pas divisible, nous considérons qu’il n’y a pas de cause pour le respect de droits fondamentaux qui soit plus légitime qu’une autre, ou plus appropriée au moment. La liberté de disposer de son corps, le respect de l’intégrité physique et morale des individus font partie intégrante de ces droits. Toute violation de ces droits est une violation des valeurs de la Révolution.

Toute violation de ces droits est aussi une violation des droits garantis par la nouvelle Constitution. Car les libertés individuelles, le droit à la vie privée et le principe de non-discrimination sont des droits constitutionnels qui doivent être appliqués sans aucune exception. La liberté d’association n’est pas non plus négociable. Nous exigeons le respect absolu de ce droit qui constitue, à ce jour, l’un des rares acquis de la Révolution.

Solidaires de nos concitoyens et concitoyennes qui militent pour une cause juste, nous appelons nos représentants, membres de la nouvelle assemblée du peuple et du gouvernement à :

  • Protéger les personnes menacées par la campagne de haine et les appels aux meurtres
  • Réformer le code pénal en vue de sa conformité avec la Constitution. L’article 230 du code pénal, qui pénalise les pratiques homosexuelles, est contraire au principe de non-discrimination et à la protection de la vie privée garantis par la Constitution.
  • Appliquer le droit d’association.