Prenant connaissance de la teneur du projet du nouveau code d’investissement, l’UPR exprime sa profonde réprobation de son orientation et de ses dispositions.
Sous prétexte de faciliter l’accès au marché de l’investissement aux étrangers, le code :
– Lève toutes les restrictions et toutes les autorisations préalables à l’investissement étranger dans tous les secteurs.
– Offre l’accès à la propriété.
– Autorise l’emploi de 30% du personnel étranger de l’ensemble des employés.
– Réduit l’imposition quasi-automatique sur les bénéfices et les actifs à l’étranger.
L’UPR avait, à maintes fois, tiré la sonnette d’alarme et mis en garde contre les visées du FMI. Malheureusement, nous constatons que le gouvernement est devenu une marionnette entre les mains de cette institution.
Avec ce code qui consacre sa dérive et sa soumission aux injonctions du FMI, le gouvernement s’est allié aux intérêts étrangers contre :
– Les entreprises nationales qui ne pourront soutenir une concurrence féroce opérant au sein de leur espace vital.
– Leurs employés qui seront par conséquent licenciés.
– Les syndicats dont le rôle et le pouvoir seront laminés au sein des entreprises dont le tiers du personnel sera «étranger».
– De larges franges de Tunisiens laissés sans appui social par un Etat qui n’aura plus les moyens de conduire une politique sociale après l’allègement de l’impôt sur les sociétés.
L’UPR ne peut cautionner cet aveuglement, il exhorte toutes les forces vives de la nation à faire barrage à ce code-complot du protectorat du 12 mai 1881.
Source: UPR