La coalition tunisienne de lutte contre le sionisme et la criminalisation de la normalisation a appelé au rejet du projet visant à établir des relations avec l’OTAN et à l’annulation du mémorandum d’entente signé entre la Tunisie et les Etats-Unis d’Amérique.
Lors de la récente visite du président de la République, Béji Caïd Essebsi, à Washington (20 et 21 mai), le président américain, Barack Obama, avait annoncé la désignation de la Tunisie en tant qu’allié majeur, non-membre de l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord).
Un mémorandum d’entente de coopération entre la Tunisie et les Etats-Unis d’Amérique avait été signé à Washington. Il prévoit de nouveaux mécanismes en vue d’un partenariat stratégique à long terme entre les deux pays concernant les domaines économique, éducatif, culturel, sécuritaire et de la défense.
Lors d’une conférence de presse, vendredi, au siège du Syndicat des journalistes tunisiens, la coalition tunisienne de lutte contre le sionisme a critiqué les arguments avancés par les responsables tunisiens s’agissant du mémorandum.
Dans une déclaration à l’agence TAP, Sleh Daoudi a jugé qu’« il y a eu manipulation du peuple à propos du mémorandum d’entente qui, selon lui, ne sert pas l’intérêt de la Tunisie sur les plans sécuritaire, militaire et économique et en fait un partenaire stratégique de l’OTAN dans la région ».
« L’alliance avec l’OTAN constitue une menace pour la Tunisie et exposera nos frontières aux groupes terroristes de Daech et aux colonisateurs », a-t-il prévenu. Il a, par ailleurs, dénoncé l’absence de concertation avec les pays du voisinage notamment avec l’Algérie avant la signature du mémorandum, exhortant le parlement tunisien à prendre ses responsabilités pour annuler cet accord.
De son côté, Hafedh Saouari, membre du bureau politique du mouvement Echaab, s’est dit inquiet quant au risque de voir la Tunisie devenir une « passerelle pour l’acheminement des armes vers les pays arabes ».
La coalition tunisienne de lutte contre le sionisme et la criminalisation de la normalisation est constituée de partis et d’organisations non gouvernementales, dont « le mouvement des étudiants nationalistes », « la ligue tunisienne pour la tolérance », « le mouvement Echaab », le « Parti de l’unité », « l’instance nationale de lutte contre la normalisation et le sionisme, «le centre MASARAT », « l’association de promotion de la femme arabe » et « le courant populaire ».