Le produit intérieur brut a enregistré, durant le premier trimestre de 2015, une progression de 1,7%, en glissement annuel et aux prix constants, contre 2,3% le trimestre précédent et 2,4% durant la même période de l’an dernier, a fait savoir jeudi, la Banque centrale de Tunisie (BCT)
Selon la note de conjoncture de la banque, cette décélération est dûe à la poursuite du fléchissement de la valeur ajoutée des industries non manufacturières (-3,7% contre -1,6% au cours du premier trimestre de 2014) et le ralentissement du rythme de la croissance dans les services marchands (1,6% contre 3%. Ce fléchissement intervient malgré la hausse enregistrée dans l’agriculture et la pêche (7% contre 2,5%) et, à un degré moindre, dans les industries manufacturières (1,1% contre 0,2%).
Sur le plan sectoriel, la production industrielle a enregistré, durant le premier trimestre de l’année courante, un fléchissement de 1% en glissement annuel contre une hausse de 0,4% une année auparavant, sous l’effet de la poursuite de la baisse de la production des industries non manufacturières (-7,3% contre -2,7%) et le léger ralentissement du rythme de la production des industries manufacturières (1,7% contre 1,8%).
Selon la BCT, les principaux indicateurs conjoncturels relatifs à l’évolution de l’activité industrielle au cours du mois d’avril 2015, montrent un repli des importations des biens d’équipement (-5,3% en glissement annuel contre -2,3% durant le même mois de 2014) et une décélération des importations des matières premières et demi-produits (0,8% contre 4,8%).
En outre, les ventes des principaux secteurs orientés à l’exportation ont connu un ralentissement, notamment les industries du textile, habillement, cuirs et chaussures (0,4% contre 3,2) et les industries mécaniques et électriques (6,1% contre 14,6%).
En revanche, la consommation d’électricité de haute et moyenne tensions dans le secteur industriel a enregistré, en février 2015, une reprise de 6,3% contre une baisse de 1,3% un an plus tôt, notamment dans les industries manufacturières (6,9% contre -2,5%).
Le transport aérien a connu, quant à lui, un repli du trafic aérien de passagers, en avril 2015, de 22% en glissement annuel contre une hausse de 8,7% une année auparavant.