Les forces sécuritaires ont fait usage, jeudi matin, de gaz lacrymogène afin de prévenir de nouveaux heurts entre groupe de jeunes de Jemna (délégation Kébili sud) et des jeunes d’El Kalaa (délégation Douz nord) qui organisaientt un sit-in de protestation devant le siège du tribunal de première instance.
Les protestataires d’El Kalaa ont brandi des pancartes pour exprimer leur innocence et revendiquer la libération du président de la délégation spéciale de la municipalité de Kalaa et son fils qui ont été arrêtés à la suite d’actes de violence et de saccage opérés mardi dernier dans une exploitation agricole à Jemna.
Les forces sécuritaires ont été déployés aux alentours du siège du tribunal de première instance pour empêcher toute nouvelle altercation entre les deux groupes.
Un policier et deux habitants d’El Guella ont été légèrement blessés par des jets de pierres lancés par les groupes de jeunes, a affirmé une source médicale de l’hôpital régional de Kébili.
Des unités militaires ont été déployées dans la zone agricole près de la localité El Gred (entre El Kalaa et Jemna) pour empêcher toute altercation entre les jeunes des deux zones, a constaté le correspondant de l’Agence TAP dans la région. Les forces sécuritaires effectuent depuis la nuit de mercredi des opérations de ratissage pour empêcher tout acte de violence entre les deux parties, permettant ainsi d’instaurer le calme dans la région.
Un groupe de jeunes de la localité de Jemna ont bloqué, jeudi matin, la route régionale 216 au niveau de l’entrée sud de la localité pour protester contre les dégâts subis, a constaté le correspondant de la TAP précisant que des sages de la région ont intervenu et la voie a été réouverte.
Selon une source responsable de l’hôpital régional de Kébili, les affrontements survenus mercredi entre les jeunes des deux localités ont fait quatre blessés parmi les policiers atteint de tirs de chevrotine dont un policier, blessé au niveau de la poitrine et du ventre, a été maintenu sous surveillance.
“36 habitants ont été également blessés, depuis mardi dernier, lors de ces heurts, ont été soignés dans des hôpitaux de Kébili et de Douz et ont quitté ces établissements de santé à l’exception d’un citoyen de Jemna toujours sous surveillance médicale”, a précisé la même source. Les affrontements ont fait plusieurs dégâts matériels, a constaté le correspondant de la TAP dans la région.
A l’initiative de l’URT et de l’URICA à Kébili ainsi que les autorités régionales et des représentants de la société civile, une séance de travail est prévue cet après-midi au siège du gouvernorat afin de trouver un compromis entre les deux parties en conflit et éviter toute escalade de violence, a affirmé le secrétaire général de l’URT, Ali Boubaker.