Le ministre des Affaires étrangères Taieb Baccouche a annoncé que 30 tunisiens retenus en Libye ont été relâchés ce jeudi, soulignant le souci du département de voir tous les ressortissants tunisiens libérés dans les plus brefs délais, sans contraintes ni conditions.
A l’issue de son entretien avec Amin Awad, Directeur du bureau du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, le ministre a indiqué que le gouvernement tunisien est en contact avec les parties libyennes responsables de l’arrestation des tunisiens.
Il a précisé que le gouvernement n’exclut pas une action en justice à travers le recours à la Cour pénale internationale, étant donné que l’arrestation de ressortissants tunisiens constitue une violation des conventions internationales.
La rencontre entre le ministre des Affaires étrangères et le responsable onusien qui est aussi chargé de la coordination régionale des opérations menées par le Haut- Commissariat en Irak et en Syrie, a porté sur « la situation des réfugiés et les solutions envisagées en collaboration avec le HCR, particulièrement en ce qui concerne les cas urgents pouvant menacer la Tunisie ».
Amin Awad a indiqué pour sa part que l’entretien a porté sur le sort des migrants clandestins arrêtés en mer au vu des tentatives de certains pays européens de trouver une couverture onusienne pour arrêter les réfugiés et couler les bateaux.
Le gouvernement tunisien a appelé les pays concernés à ne pas prendre de décisions avant de consulter les autorités tunisiennes compétentes, a-t-il ajouté.
Evoquant la situation des tunisiens disparus en Libye, Awad a précisé que le gouvernement tunisien oeuvre à s’enquérir sur leur sort directement avec les pays concernés et non avec le UNHCR.