Le président de la Fédération internationale de football, Sepp Blatter, a réuni jeudi les représentants des six fédérations continentales pour examiner les suites à donner au scandale de corruption qui éclabousse l’organisation.
Les réunions du Comité d’urgence de la Fifa sont rares et celle de jeudi est d’autant plus exceptionnelle que deux de ses membres — les présidents de la Concacaf (Amérique centrale), Jeffrey Webb, et de la Confédération sud-américaine, Eugenio Figueredo –, manquaient à l’appel, ayant été interpellés mercredi en même temps que cinq autres dirigeants du football mondial.
Un représentant de la Fifa a indiqué que la réunion visait à “discuter de la situation”, sans davantage de précision.
L’Union des associations européennes de football (UEFA) a demandé mercredi le report du congrès de la Fifa prévu vendredi et de l’élection de son président, lors de laquelle Joseph “Sepp” Blatter entend briguer un cinquième mandat consécutif.
Deux autres confédérations, celles d’Asie et d’Afrique, se sont en revanche prononcées en faveur du maintien du scrutin.
La Confédération africaine de football (CAF), présidée par le Camerounais Issa Hayatou, a précisé jeudi dans un communiqué avoir pris cette décision lors d’une réunion de ses membres mercredi à Zurich.
Elle y affirme “son soutien intégral et permanent au train de mesures impulsées à la Fifa depuis quelques années pour l’amélioration de la gouvernance”, ainsi qu’à la candidature de Sepp Blatter.
Le dirigeant suisse, âgé de 79 ans, n’est pas apparu en public depuis que le scandale a éclaté. Dans un communiqué diffusé mercredi, il s’est dit étranger à toute corruption et a assuré que les enquêtes des justices américaine et suisse permettraient d’améliorer le fonctionnement de la Fifa et d’écarter ceux qui contreviennent à ses règles.