Rassembler le patrimoine musical andalou du Maghreb arabe (Libye, Tunisie, Algérie et Maroc) à travers le création d’un “Orchestre Maghrébin du Malouf” est une initiative proposée par le maître du malouf Libyen Amoura Abdallah Mbarek et de l’algérien Hamdi Bennani.
Lors d’une conférence tenue sur le thème “La Rachidia et le malouf maghrébin et andalou” Bennani a réaffirmé la nécessité d’écrire le malouf par des notes musicales en vue de préserver ce style de musique relevant que le patrimoine musical andalou en Algérie risque de se perdre. En effet, a-t-il avancé, 12 noubas uniquement parmi 24 existent encore ce qui démontre que leur transmission orale n’est pas suffisante”.
Evoquant l’état des lieux du malouf en Algérie, il a mentionné que ce patrimoine dans ses différentes composantes (paroles, rythmes, maquamats…) héritées par les pays de l’Afrique du Nord de l’Andalousie, compte énormément sur la contribution des associations pour sa préservation.
Lors de son intervention à la conférence organisée à l’école Slimania (médina de Tunis), le maitre du malouf en Libye, a fait savoir qu’il “existe une étroite relation entre le malouf et les méthodes soufies” ce qui s’explique de par l’histoire par la fuite des émigrés andalous opprimés vers les zaouias. c’est pourquoi, a-t-il ajouté, ce qui reste du malouf libyen se limite à des textes de soufisme.
De son côté, le chercheur et musicologue tunisien Mokhtar Mousteiser a indiqué que ce qui caractérise le malouf en Tunisie réside en sa capacité à préserver l’aspect andalou ancien notamment en ce qui concerne le malouf “el ghazal”.