Le ministre chargé des relations avec les instances constitutionnelles et la société civile, Kamel Jendoubi a eu des rencontres, mercredi et jeudi, à Tunis, avec des représentants des sans-emploi qui observent des sits in dans les unités de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), à Medhilla, Oum Larayes et Redayef.
Ces rencontres, organisées à l’initiative du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), ne représentent pas des séances officielles de négociation, a déclaré, à l’agence TAP, le président du FTDES Abderrahmène Hedhili, qualifiant ces entretiens de « positifs ».
« Ces contacts ouvrent la voie au dialogue autour des problèmes d’actualité notamment l’emploi et le développement dans le bassin minier », a-t-il souligné, ajoutant que l’objectif de cette initiative est de mettre les sit-inneurs en contact direct avec un responsable du gouvernement chargé de ce dossier.
Kamel Jendoubi a été désigné, le 15 mai courant, par le chef du gouvernement, Habib Essid, pour contacter les différentes parties dans le gouvernorat de Gafsa et assurer le suivi des décisions relatives à l’emploi dans la région. Il devra, également, évaluer la gestion de la CPG et examiner les précédents engagements de recrutement outre l’élaboration d’un programme relatif aux besoins de la CPG en ressources humaines et la dynamisation des sociétés de l’environnement.
De son coté, le député de la circonscription de Gafsa à l’Assemblée des représentants du peuple, Adnène Hajji, a indiqué que ces deux rencontres constituent des séances d’écoute des préoccupations des sit-inneurs ainsi que du point de vue du gouvernement afin de rapprocher les visions, précisant que le démarrage des négociations autour des revendications des protestataires est prévu dans une étape ultérieure et dans un autre cadre.
« La situation devient plus complexe de jour en jour », a-t-il regretté, critiquant le laxisme du gouvernement face à la situation dans les villes minières.
De vastes mouvements de protestation ont lieu, depuis plus d’un mois et demi, dans les villes minières de Medhilla, Oum Larayes, Metlaoui et Redeyef, paralysant les activités phosphatières, notamment le transport du phosphate commercial vers les usines de production d’engrais chimiques, à Medhilla, Gabès, Sfax et Skhira.