Les sept responsables de la Fédération internationale de football (FIFA), interpellés mercredi à Zurich, ont l’intention de faire appel de la procédure d’extradition aux Etats-Unis, indique-t-on auprès de l’Office helvétique de la justice.
Ces hauts fonctionnaires, dont le vice-président et membre du comité exécutif de la FIFA Jeffrey Webb, ont été arrêtés mercredi pour corruption à la demande des autorités américaines, à deux jours du Congrès de cette instance devant être marqué par l’élection d’un président.
Placés en détention, ils devraient être extradés vers les Etats-Unis pour répondre à des accusations de corruption pour des faits liés à s’étalant sur les vingt-quatre dernières années.
“Six des sept dirigeants de l’instance mondiale ont notifié aux policiers qu’ils s’opposaient à leur extradition vers les Etats-Unis”, avait affirmé plus tôt le ministère de la Justice suisse dans un communiqué.
Le département va demander aux Etats-Unis de faire “parvenir des demandes formelles d’extradition à la Suisse dans un délai de 04 jours” conformément à l’accord bilatéral en vigueur. Mercredi soir, la Fédération internationale a annoncé avoir suspendu onze de ses membres, dont Jeffrey Webb, en réponse à une procédure de la justice américaine pour corruption.
Les 11 personnes suspendues “provisoirement” de toute activité liée au football sont Eduardo Li, Julio Rocha, Costas Takkas, Jack Warner, Eugenio Figueredo, Rafael Esquivel, José Maria Marin, Nicolas Leoz, Chuck Blazer, Daryll Warner et Jeffrey Webb.
Dans sa première réaction suite à ces développements, le président de l’UEFA, Michel Platini, a demandé mercredi au président de la FIFA de démissionner alors que ce dernier espère être réélu vendredi à la tête de la Fédération internationale pour un cinquième mandat.
A la demande des autorités américaines, le parquet suisse avait ouvert une procédure pénale “contre inconnu pour soupçon de blanchiment d’argent et gestion déloyale” concernant notamment les attributions des Coupes du monde de football de 2018 et 2022.
“Les enrichissements illégitimes se seraient déroulés en partie au moins en Suisse”, précise le ministère helvétique de la Justice, ajoutant que cette procédure se déroule discrètement depuis le 10 mars dernier.