La Tunisie a déjà gagné une première étape, notamment les conditions de la démocratie et l’apaisement, maintenant il faut qu’elle gagne la bataille économique, a déclaré, mercredi, Michel Destot, député de l’Isère qui fait partie d’une délégation de la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française en visite en Tunisie les 26 et 27 mai.
Lors d’une rencontre avec les médias tunisiens et français, tenue à la Résidence de France à la Marsa, les sept députés membres de la délégation ont passé en revue les étapes de leur visite en Tunisie, saluant la « qualité de l’accueil » qui leur a été réservé.
Les membres de la délégation de différentes sensibilités politiques ont eu des rencontres avec le président de l’Assemblée des représentants du peuple(ARP) Mohamed Ennaceur, le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) Houcine Abassi, le porte-parole du Front populaire Hamma Hammami et le président d’Ennahdha Rached Ghannouchi.
Ils ont rencontré également le ministre du Développement, de l’investissement et de la coopération internationale, Yassine Brahim, le ministre-conseiller auprès du président de la République, Mohsen Marzouk et plusieurs acteurs de la société civile.
S’exprimant sur les volets évoqués lors des rencontres avec les responsables politiques tunisiens, Jean-Louis Destans, député de l’Eure a relevé que le terme « consensus » a été récurent lors de ces échanges.
« Un terme qui fait partie du mode d’organisation en Tunisie aujourd’hui » , a-t-il dit. « J’ai noté une réelle volonté du gouvernement d’effectuer des réformes dont certaines d’entre elles sont actuellement à l’étude », a-t-il ajouté. Toutes ces discussions « engagées avec franchise et en profondeur », ont permis d’exposer la réalité de la Tunisie, a-t-il ajouté.
Il a relevé que la question de la sécurité est la priorité du gouvernement, surtout après l’attentat du Musée du Bardo, soulignant que « les conditions de sécurité sont totalement remplies ». « J’invite nos ressortissants à visiter ce beau pays ».
Pour sa part, la députée du Puy-de-Dôme, Odile Saugues, a souligné l’impératif de « relever le défi économique et social », car si la Tunisie a fait une expérience de transition démocratique « unique », « la résolution des problèmes économiques et sociaux devient pressante».
Par ailleurs, la situation en Libye et au Moyen-Orient, la relation de la Tunisie avec les Etats-Unis, avec l’Europe et notamment avec la France ont été également évoquées lors des rencontres, précise la députée, qualifiant la Tunisie de « partenaire privilégié » de la France. Cette rencontre s’est déroulée en présence de l’ambassadeur de France à Tunis, François Gouyette.