Tunisie : L’ATFD appelle à amender le code pénal pour protéger la femme de la violence

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Le code pénal doit incriminer toutes les violences perpétrées à l’égard de la femme dans le couple, y compris la violence morale, sexuelle et économique, a recommandé Monia Ben Jemia, professeur de droit, appelant à l’amendement de ce code pour protéger la femme et garantir ses droits.

S’exprimant lors d’une conférence-débat tenue, samedi à Tunis, à l’initiative de l’association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) sur le thème “pour mettre fin aux violences faites aux femmes: quelles réformes du code pénal?”, Ben Jemia a appelé à l’harmonisation de la législation tunisienne avec les conventions internationales, les déclarations et les résolutions relatives à la protection des droits de la femme.

Elle a proposé la formation d’équipes d’écoute des femmes, victimes de violence, au sein des instances pénales et de la garde nationale. De son côté, Saida Rached, présidente de L’ATFD a souligné la nécessité d’exercer une pression sur les autorités concernées pour les pousser à amender le code pénal.

Cette recommandation a été, également, faite par Hafidha Chekir, professeur de droit, qui a appelé au respect de la notion de citoyenneté qui consiste à faire bénéficier tout individu de la plénitude de ses droits sans discrimination aucune, rappelant que la Tunisie a ratifié les conventions internationales relatives à la lutte contre la violence à l’égard de la femme et à la protection de son intégrité physique et psychique ainsi que de sa dignité.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du programme AMAL “Pour la promotion du leadership transformateur des femmes en Tunisie”, un programme régional mis en place par OXFAM (organisation caritative internationale qui lutte contre la pauvreté et l’autonomisation des individus pauvres dans le monde) à travers son partenariat avec les organisations non- gouvernementales en Tunisie.