La volonté politique de réformer la direction générale de la douane et de lutter contre la contrebande est absente a déclaré, vendredi, le président bureau exécutif du syndicat de la douane Mohamed Ghodhbane.
Il a souligné lors d’une conférence de presse, que le syndicat ne dispose pas d’informations sur la commission de réforme de la douane, dont la création a été annoncée par le ministre des finances .
Il a fait savoir que des contrôleurs publics à la direction générale de la douane bloquent cette réforme s’abstenant de donner leurs noms.
Selon ce responsable, d’autres autorités tentent de s’immiscer dans les activités de la douane aux niveaux des postes frontaliers. Il a également, cité l’intervention continue des hommes d’affaires puissants dans la promotion et les permutations des douaniers en plus de leur responsabilité dans les activités de contrebande.
Ghodbane a reconnu l’existence de cas de corruption révélés pas plusieurs rapports soulignant que ceci pourrait avoir un impact négatif sur le moral des douaniers et leur travail.
Le syndicat a appelé à un sit-in de deux heures, mardi 26 mai, devant le ministère des finances, pour réclamer notamment, l’accélération de l’adoption de la prime d’incitation et des manquements fiscaux avec un effet rétroactif, l’amendement du décret de la prime relative aux heures supplémentaires qui date de 1981 et la répartition équitable des recettes des procès verbaux.
Les participants à ce sit-in réclameront également, le décaissement de leurs dues, le rapprochement de la grille des salaires de celle de l’institution militaire et la désignation d’un quotas pour le recrutement des enfants des douaniers.
La direction générale de la douane emploie prés de 8 mille employés et dispose de deux syndicats des douaniers et le syndicat des sous-officiers dont le nombre des adhérents dépasse les 7 mille.
La douane tunisienne compte parmi les institutions les plus corrompues en Tunisie, selon une étude de l’Institut tunisien de la compétitivité et des études quantitatives (ITCEQ).
Cette institution a été également, épinglé dans une autre étude réalisée par l’expert à la Banque Mondiale Bob Rijkers, laquelle a mis en relief les différences énormes dans le volume des marchandises exportées par les pays européens vers la Tunisie et celles déclarées, à l’importation, aux ports et aux services de la douane tunisienne.
Ces différences prêtent à équivoque et confirment, dans un sens, l’entrée d’importantes quantités de marchandises en Tunisie “sans déclaration douanière et sans payer les tarifs douaniers”, selon cette étude.