Après un brunch solidaire “avec nos amis les SDF”, dimanche matin, la Maison des Arts a abrité en fin d’après midi un spectacle purement indien.
Ce cap vers l’Inde concocté par l’association culturelle tunisienne “Danses du monde” a choisi de faire ce voyage avec la danseuse de renommée Mahina Khanum, lauréate à l’âge de 17 ans du concours du ministère des affaires étrangères et du gouvernement indien.
Ayant quitté la Tunisie hier, “Mahina Khanoum, élève notamment de Madhavi Mudgal, véritable virtuose de la danse Odissi (danse sacrée de l’Inde) reviendra avant la fin de l’année 2015 avec éventuellement sa troupe pour organiser un autre stage ou plutôt échange culturel à travers la danse” a assuré à l’agence TAP, la présidente de l’association Nedra Ben Hamida.
Après avoir exploré les danses de l’Afrique, l’Amérique latine, des Caraibes et de l’Andalousie, “l’idée m’est venue pour aller découvrir d’autres contrées plus lointaines” a-t-elle ajouté. Pour les passionnés de découverte des autres cultures connues, peu ou moins connues, “la venue de Mahina nous a permis de découvrir la splendeur de la culture indienne à travers deux styles différents: l’Odissi qui est plutôt un style poétique et gracieux et le Bollywood qui est encore plus dynamique, rythmé et folklorique”.
Cette nouvelle expérience a, en effet, permis aux stagiaires (6 en Odissi et 18 en Bollywood) de partager “des idées, des émotions, des histoires, des gestes et des mouvements du corps, pendant trois jours” a expliqué Nedra Ben Hamida.
Le choix des artistes pour animer les ateliers de danse n’est pas fait à l’aveuglette” a précisé la présidente de l’association. “Nous veillons toujours à avoir recours à des professionnels choisis pour leur pédagogie et leurs compétences techniques” a-t-elle souligné.
Enseignante de la danse Odissi à Paris, Mahina qui se produit régulièrement en spectacles, seule ou avec sa troupe en France et à l’étranger, est sollicitée par plusieurs écoles de danse parisiennes pour enseigner la danse Bollywood en plein développement en France.
D’ailleurs, durant son séjour, les participants à cet atelier dont la majorité sont des femmes âgées entre 17 et 55 ans, “Mahena, diplômée en langues et civilisations indiennes de l’Institut National des Langues et Civilisations Orientale, nous a surprise d’un sublime métissage chorégraphique puisant à la fois dans la danse classique mais aussi folklorique pour créer finalement un spectacle interactif original et bien coloré où le partage prime”.
Créée en 2000, l’association “Danses du monde” a organisé le premier stage d’échange culturel à travers la danse, hors des frontières, au Sénégal dans la célèbre école des Sables de Germaine Acogny et en 2012 en Andalousie à Taller Flamenco.
Guidée dans sa philosophie vers l’ouverture sur l’autre, l’association vise une immersion absolue dans les cultures des danses enseignées; rumba et danse afro cubaine, danses afro-brésilienne et samba, sabar (danse sénégalaise), flamenco et salsa… et ce, dans des salles de danse, des espaces culturels à la Marsa, El Menzah…mais aussi dans des lieux de dépaysement total, campagnes ou fermes à l’instar du studio Bambou, une ancienne étable aménagée en studio de danse à Boukrime (Cap Bon).