Le ministre des Affaires étrangères Taieb Baccouche a fait part, mardi, de sa préoccupation face à l’ampleur que prend le phénomène de l’émigration clandestine en Méditerranée et au développement de la menace terroriste et des activités de contrebande.
Il a souligné, en recevant mardi au siège du département, le représentant du bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux réfugiés (HCR) à Tunis, Mazen Abou Chanab, l’importance de traiter ces questions dans le cadre d’une approche politique, sécuritaire, économique et sociale globale, en évitant les solutions militaires qui, selon lui, auront des « conséquences sur la sécurité et la stabilité du bassin méditerranéen en général et sur la Tunisie en particulier.»
M. Baccouche a, par ailleurs, affirmé la détermination de la Tunisie à renforcer le partenariat avec le HCR et à faciliter sa mission en Tunisie, particulièrement dans la conjoncture interne et régionale actuelle, lit-on dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères.
Il a rappelé l’engagement historique et moral de la Tunisie à l’égard des réfugiés, en accueillant plus d’un million de réfugiés au lendemain du déclenchement de la crise libyenne en 2011, soulignant l’importance de la coordination entre les parties officielles et onusiennes chargées des questions humanitaires pour faire face à l’état d’urgence et aux crises.
De son côté, Mazen Abou Chanab a salué le « rôle avant- gardiste » de la Tunisie qui a secouru et sauvé des centaines de migrants affluant sur la Tunisie par voie maritime au courant de cette année.
Il a, par ailleurs, affirmé l’engagement du HCR à développer davantage les compétences des autorités tunisiennes spécialisées, notamment en matière de gestion des frontières et de traitement des questions humanitaires en état d’urgence.