La présidente de l’union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), Wided Bouchamaoui a appelé à mettre en place un cadre juridique qui organise la création des entreprises d’économie sociale en Tunisie et définit leur mode de gestion.
S’exprimant à l’ouverture, mardi à Gammarth, de la conférence tripartite sur l’économie sociale et solidaire, organisée à l’initiative du ministère de la formation professionnelle et de l’emploi, Bouchamaoui a considéré que la facilitation de l’accès au financement constitue l’un des facteurs de réussite de l’économie sociale, souvent liée à la micro-finance, a-t-elle dit.
Bouchamaoui a ajouté que l’agriculture compte parmi les principaux secteurs qui contribuent au développement de l’économie sociale.
Elle a, notamment, cité l’exemple des coopératives qui oeuvrent, selon Bouchamaoui, à améliorer les conditions de travail et à promouvoir la productivité. L’importance du secteur de l’agriculture ne doit cependant pas, selon la présidente de l’organisation patronale, occulter d’autres possibilités de développement des entreprises d’économie sociale tels que les secteurs de l’artisanat, des services et des métiers de proximité.
Elle a, d’autre part, fait remarquer qu’en dépit de la réussite de quelques formes classiques de l’économie sociale en Tunisie, à l’instar des coopératives et des mutuelles, ces expériences demeurent, a-t-elle estimé, infructueuses. Elle a, à cet égard, cité l’exemple des coopératives qui, estime-t-elle, vont à l’encontre du droit de la propriété, un des droits fondamentaux de l’homme.
Il importe, a-t-elle dit de considérer l’économie sociale comme un troisième secteur qui vient s’ajouter aux secteur public et privé.