Le trafic ferroviaire a repris de façon progressive et partielle vers la banlieue sud de Tunis, après 5 jours de grève, mais demeure interrompu sur les grandes lignes, a affirmé Hassen Miadi, directeur de la communication à la Société nationale des chemins de fer tunisiens (SNCFT).
Dans une déclaration à l’agence TAP, le responsable a indiqué que 4 trains ont déjà commencé à circuler pour assurer le transport des passagers sur la ligne de la banlieue sud de Tunis.
Présente sur place à la Gare ferroviaire de Barcelone à Tunis, la journaliste de l’agence TAP a constaté que le premier départ a été enregistré vers 10h45.
De son côté, Mohamed Saïdi, secrétaire général de la Fédération des chemins de fer relevant de l’UGTT a réaffirmé que ce mouvement de protestation anarchique observé depuis jeudi dernier n’a pas été adopté par l’UGTT.
Une commission administrativese tient actuellement au siège de l’UGTT à Tunis, a t-il fait savoir, pour examiner les moyens de trouver une solution à cette situation et convaincre les agents de reprendre leur travail, en attendant la reprise des négociations avec le ministère du transport concernant leurs revendications professionnelles.
“Certaines parties inconnues jusqu’à présent se cachent derrière ce mouvement de protestation anarchique observé soudainement et sans préavis”, a-t-il précisé.
Pour leur part, les usagers du train de la banlieue sud de Tunis et des grandes lignes peinent encore pour rejoindre leurs postes de travail ou leurs villes, en raison de l’interruption du trafic ferroviaire sur toutes les lignes (banlieue sud et grandes lignes) et ce, pour la 5ème journée consécutive.
Depuis les premières heures de la journée, ils se sont trouvés obligés d’avoir recours aux taxis, aux bus ou de prendre des congés. Lundi matin, les citoyens rencontrés par l’agence TAP à la gare de Barcelone à Tunis ont exprimé leur grande colère et leur indignation face à la poursuite de ce mouvement de protestation.
“Nous refusons de connaitre les raisons de cette grève anarchique et irresponsable qui n’a pas tenu compte des intérêts des citoyens”, nous ont révélé certains d’entre eux.
L’ambiance était tendue à la gare et des accrochages ont eu lieu entre certains agents de la SNCFT et quelques citoyens qui revendiquent la reprise immédiate du trafic.
“Un dispositif sécuritaire important a été mis en place pour intervenir immédiatement en cas de besoin et protéger les biens publics”, a indiqué une source sécuritaire à l’agence TAP.
De leur côté, les agents de la SNCFT se sont rassemblés lundi matin, devant le siège de l’UGTT pour revendiquer la satisfaction de leurs revendications professionnelles.
A noter que le ministère du transport avait publié vendredi un communiqué dans lequel il a appelé tous les agents de la SNCFT à rejoindre immédiatement leurs postes, rappelant que conformément aux dispositions du code de travail, la non application de la décision de réquisition est passible de sanctions.
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