La motion finale issue du 5e Forum mondial sur la démocratie directe tenu, du 14 au 17 mai 2015, à Tunis, appelle à l’instauration, en Tunisie, d’un pouvoir décentralisé, à travers la promotion d’une démocratie participative.
Laquelle démocratie participative nécessite une infrastructure de soutien, des citoyens libres, une presse citoyenne et indépendante, une société civile agissante et une économie forte, souligne-t-on dans cette “Déclaration de Tunis”, tout en insistant sur l’impératif d’accélérer l’organisation d’élections municipales, la consécration d’un pouvoir local, la lutte contre la corruption et la promotion de la transparence.
Pour le président du Forum, Bruno Kaufmann, la démocratie participative signifie l’égalité et le leadership pour tous et surtout pour les jeunes et les femmes.
Il faut se débarrasser du “stéréotype” selon lequel la démocratie est impossible à réaliser dans le monde arabe, dit-il ajoutant qu’en Tunisie nous avons constaté que les valeurs de l’Islam ne s’opposent pas à la démocratie et réciproquement.
Chaker Bouajila, porte-parole du Forum mondial, rappelle, pour sa part, que la Constitution tunisienne dans son 7e chapitre relatif au pouvoir local (articles 131 et 139) mentionne que les collectivités locales se fondent sur les mécanismes de la démocratie participative pour garantir l’implication des citoyens et de la société civile dans l’élaboration et le suivi des programmes de développement, ajoutant que ces dispositions nécessitent leur application sur le terrain.
Au terme des travaux, annonce a été faite de l’organisation du prochain forum à Saint Sébastien (ville basque espagnole), du 19 au 22 novembre 2016.