Les nouveaux mouvements citoyens et de partis sont seuls capables de garantir la démocratie directe de manière à permettre au citoyen d’être partenaire actif du pouvoir, ont souligné, samedi, les participants à un atelier sur « Les nouveaux mouvements citoyens et de partis » en marge du Forum mondial sur la démocratie directe moderne.
Dans une déclaration à l’agence TAP, en marge du Forum qui se poursuit à l’Institut national des sciences agronomiques à Tunis, la député du mouvement Nidaa Tounes Wafa Makhlouf a souligné que la « démocratie en Tunisie est une démocratie naissante ». « Il faut lui donner les moyens pour qu’elle devienne une démocratie effective et efficace », a-t-elle dit.
Ce qui a été présenté dans l’atelier est « confus et ne tient pas compte du fait que cet élan est relativement récent en Tunisie, a-t-elle estimé, ajoutant que « la décentralisation et la démocratie sont de nouveaux concepts en cours de réalisation tributaires d’un changement des mentalités pour une participation active du citoyen à la vie publique ».
De son côté, Zouhaier Ismail, membre de la coordination du Mouvement du peuple des citoyens a déclaré que les nouveaux mouvements appelant à la démocratie directe permettent au peuple d’accéder au statut de citoyen initiateur et d’atténuer les fractures sociales et les mouvements de protestation.
L’éradication de la corruption au sein du parlement ne sera possible que si l’on accorde au peuple le droit de voter les décisions directement à travers des moyens technologiques modernes au lieu d’être représenté au parlement, a pour sa part déclaré Slim Amamou du Parti des Pirates.
Cet atelier de travail s’est déroulé en présence plusieurs initiateurs de mouvements citoyens dans le monde. La 5e édition du Forum se tient du 14 au 17 à Tunis.
Il est organisé par le Forum mondial sur la démocratie directe moderne en collaboration avec l’UGTT et l’Université Tunis Carthage avec le soutien et la participation de Swissinfo, Democracy international et The Institute for democracy and electoral assistance (IDEA). C’est la première fois que ce forum est organisé en Afrique par un pays arabe depuis son lancement en 2008.