Commercialisée depuis vendredi, la carte technologique internationale permettra à plus de 400 mille personnes notamment les jeunes développeurs tunisiens et les start-up d’accéder au marché international et d’acheter ou de vendre leurs applications.
Lors d’une conférence-débat organisée samedi à Tunis, sur le lancement de la carte technologique internationale en Tunisie, Kamel M’gharrech, directeur général à la BCT, a indiqué que cette carte permettra aux personnes physiques et morales de s’abonner aux sites électroniques comme apple store, google play ou autres qui permettent de vendre des services et des logiciels, des jeux ou d’acheter des services de formation ou de publicité.
Selon la même source, cette carte est destinée à toute personne ayant au moins le diplôme du baccalauréat mais elle peut également être délivrée à toute personne n’ayant pas le baccalauréat et ce, après l’octroi d’une autorisation de la part de la BCT.
Le montant de la carte est plafonné à mille dinars pour les personnes physiques et à 10 mille dinars pour les personnes morales (entreprises de télécommunication, informatique, éducation, enseignement supérieur, étude, conseil et recherche).
L’intervenant a souligné que le lancement de cette carte technologique intervient suite à une demande pressante de la part de différentes entreprises qui travaillent dans le domaine des technologies ainsi que des universités qui doivent s’abonner à des sites de formation. Il a ajouté qu’à travers le lancement de cette carte, il s’agit d’arrêter la prolifération des cartes étrangères importées illégalement, de récupérer les devises oisives logées dans des comptes à l’étranger et d’intégrer cette activité dans l’économie officielle.
Il a cependant reconnu que ce projet pourrait avoir des effets négatifs comme l’utilisation irrationnelle de la carte, le transfert illicite de devises à l’étranger, la constitution de portefeuille à l’étranger, l’importation de biens ou l’exploitation de la carte pour payer des hôtels à l’étranger ou pour faire des paris.
A cet effet, Kamel M’gharrech a signalé que des mesures de contrôle et de suivi ont été prises pour garantir une bonne utilisation de la carte technologique comme l’engagement sur l’honneur, les comptes rendus mensuels des banques et l’envoi des dossiers des contrevenants à la douane.
Pour sa part, Sami Ghazeli, directeur général de l’économie numérique au ministère des technologies de la communication et de l’économie numérique a signalé que suite à la publication par la BCT de la circulaire 2015-5 le 10 avril 2015, plusieurs banques tunisiennes ont commencé à se préparer au lancement de la carte technologique internationale.
Dans ce contexte, il a fait savoir que certaines banques ainsi que la Poste Tunisienne ont déjà mis en œuvre ce nouveau service.
Sami Ghazeli a fait remarquer que ce projet s’inscrit dans le cadre du programme national stratégique Tunisie Digitale 2018 qui a pour objectifs d’élever la valeur ajoutée du numérique de 4150 (MD) en 2014 à 13500 en 2018 et de créer 25 mille postes d’emplois dans le secteur du numérique par an contre 7500 par an en 2014.
Cette conférence est organisée à l’initiative de l’association des diplômés de l’institut de financement du développement du Maghreb arabe (ADIFID).