Le bâtonnier de l’ordre des avocats tunisiens, Mohamed Fadhel Mahfoudh, a affirmé que les avocats tunisiens aspirent à un nouveau pouvoir judiciaire indépendant et se devant de rendre des comptes.
S’exprimant, mardi, à Tunis, lors d’une conférence de presse, Mahfoudh a fait savoir que le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) pourrait faire valeur de test aux principes énoncés dans la Constitution, non seulement au chapitre du pouvoir judiciaire, mais dans l’ensemble des chapitres y compris le préambule. Selon le bâtonnier, l’instauration du CSM doit répondre aux normes de l’objectivité ainsi qu’à des notions juridiques précises, qui tiendraient compte du double contexte de la Tunisie pré et post-révolution.
Mahfoudh a, par ailleurs, formé l’espoir de voir les députés proposer, lors du débat sur le projet de loi du CSM, l’introduction de nouveaux amendements répondant aux attentes des avocats, du fait que leur rôle dans la défense des droits et libertés ne se limite plus aux aspects procéduraux, mais, a-t-il dit, les hisse au rang de partenaires dans l’instauration de la justice, tel qu’énoncé dans la Constitution.
Il a, par ailleurs, estimé que le choix des membres du CSM parmi les non magistrats (1/3 des membres) devrait être du ressort de l’Ordre des avocats. L’Ordre des avocats est habilité à proposer des avocats indépendants, compétents et intègres, a-t-il dit.