L’audimat révèle souvent des réactions profondes insoupçonnées de l’être! Vendredi soir (8 mai), quand le président de la République passait sur ETTOUNSYA, il se trouvait sans le vouloir en concurrence télévisuelle avec ce feuilleton turc qui raconte les déboires de SOLIMAN que la circassienne a fait sombrer en exigeant que la descendance qu’elle préfère assure la relève, relève qui a accéléré la chute de l’Empire ottoman et l’a fait plonger dans les affres de la décadence dont nous subissons les effets jusqu’à ce jour. Surtout avec un ERDOGAN qui veut retrouver sa gloire d’antan!
Peine perdue dans un Moyen-Orient déchiqueté par des guerres et des querelles internes: Palestiniens contre Palestiniens, Yéménites contre Saoudiens, Syriens contre Syriens. Cela a débordé jusqu’en Libye où une guerre civile est en train de démolir un pays à nos portes. D’autres veulent nous exporter en voulant transformer OUED BAYECH en OUED DAECH…
Après ces errements, revenons à cette courbe de l’audimat, et le téléspectateur lambda qui, après avoir démarré sa soirée en appréciant la talentueuse MOUNA NOURREDINE dans son rôle de chère belle-mère, poursuit habituellement sa lancée en suivant les déboires du sultan SOLIMAN. Mais vendredi soir, il n’a pas résisté à sa curiosité pour zapper et écouter NOTRE PRESIDENT que certains politicards qui jouent au béni non-non considèrent aux abonnés absents…
Et la surprise a été de taille: l’air frais, BCE avait accepté le jeu et, juché sur un tabouret au lieu d’une discussion plus cool sur des fauteuils comme doit en regorger la présidence, apparaissait plus jeune. Il est resté au-dessus de la mêlée, refusant de tomber dans les pièges tendus par trois journalistes aguerris et esquivant les questions pouvant prétendre à équivoque ou lésant les acteurs du paysage politique, se présentant comme l’homme de tous les Tunisiens et Tunisiennes, marquant des buts au bon moment comme un MESSI en verve, et ce d’une manière trop diplomatique et tellement fine que certains téléspectateurs sont retournés durant quelques minutes déguster la descente aux enfers d’un SOLIMAN qui fut, pendant 53 ans, plus que magnifique! Et ensuite n’ont pu résister à la prestation magnifique d’un homme rompu depuis plus de 50 ans à l’art de la guerre!
Le téléspectateur, attendant désespérément des annonces affriolantes, des réactions virulentes et des accusations sur lesquelles FACEBOOK pouvait surfer, en a eu pour son compte, le président ne céda pas à cette tentation et sembla dire à ses interlocuteurs: QUAND ON NE SAIT PAS TOUT SUR TOUT, ON NE DIT PAS N’IMPORTE QUOI SUR N’ IMPORTE QUOI! ET SURTOUT ON NE FAIT PAS N’IMPORTE QUOI N’IMPORTE COMMENT…
La TUNISIE aujourd’hui, après 4 ans de parlotes et de bavardages, a besoin de gens qui parlent peu et font le maximum pour la sauver d’un désastre annoncé… Alors, pendant que certains construisent d’autres inventent des outils de démolition aussi bien à l’échelle du pays que dans les pays voisins. Et ça, BCE en est conscient et même très conscient, et essaie de sauver les meubles d’un pays plusieurs fois millénaire!
Chers très chers téléspectateurs, regardez comment l’Empire ottoman s’écroule inexorablement sur l’ambitieuse chaîne malade de son audimat alors que, loin des feux de la rampe, BCE le magnifique et son équipe se battent contre les esprits malsains et rétrogrades!
Que DIEU sauve la TUNISIE; son immense drapeau indestructible et son éternelle GHRIBA!