Six jours après avoir décroché le prix international du roman arabe Booker 2015 pour son roman “Ettaliani”, l’universitaire et Docteur tunisien Chokri Mabkhout a été reçu en début d’après midi en grande pompe “médiatique” à l’aéroport international de Tunis Carthage.
Venant d’Abou Dhabi (Emirats Arabes Unis) il a fait part de son grand honneur et sa joie d’avoir remporté ce Prix pour “un roman qui a plu et j’en suis fier à plusieurs Tunisiens” a-t-il déclaré. Et d’ajouter “cette distinction est la preuve éloquente que le roman et la littérature tunisienne en général peut se forger la place qu’elle mérite dans le monde arabe surtout si on lui accorde l’intérêt requis”.
Le gagnant du Prix Booker 2015 a été accueilli par un groupe d’auteurs, intellectuels, des plumes d’écriture, des membres de Dar Ettanwir et des membres de sa famille.
Le poète Adam Fethi a, dans une déclaration à l’agence TAP, exprimé sa joie d’être présent “en signe de fierté d’un ami qui vient de décrocher un prix de telle envergure”. Une distinction, a-t-il relevé qui donnera un signal fort pour attirer l’attention vers la littérature tunisienne.
Venant également en tant que représentant de la ministre de la culture et de la sauvegarde du patrimoine il a, dans une certaine ambiance de mécontentement, fait part “des excuses de Latifa Lakhdhar de pouvoir être présente et ce pour des engagements pris au préalable”.
De son côté, l’écrivain, critique et traducteur tunisien Jamel Jelassi, dont le roman “Le bey des bédouins ” était en lice avec “Ettalliani” pour le Comar d’Or 2015, a mentionné que l’accueil réservé par la famille des écrivains tunisiens à Chokri Mabkhout a été “un geste spontané” émanant des intellectuels et artistes portés par l’idée que “ton confrère est ton ami et non pas ton ennemi”.
D’ailleurs, a-t-il ajouté, “la distinction de Mabkhout est un honneur pour tous les romanciers et la littérature tunisienne à commencer par le groupe Taht Essour jusqu’au créateur junior”.
De son côté, l’écrivain Kamel Riahi qui a lancé une initiative sur le facebook, invitant les Tunisiens de tout bord à venir nombreux à l’accueil du Prix Booker, a relevé que “l’organisation de cette initiative est portée par un grand rêve et d’un projet, celui de voir l’écrivain réhabilité”. Le message est “de traiter un auteur comme dans tous les autres pays du monde comme une vedette ou une star afin qu’il puisse être l’idole de la jeunesse”.
“Il est temps aujourd’hui de remettre les pendules à l’heure et de donner à la Plume la place qu’elle mérite en Tunisie” a-t-il ajouté.
“Avec son style d’écriture romanesque et sa belle plume, Chokri Mabkhout vient de faire honneur à son pays” a-t-il avancé, bien qu’il ne soit pas reçu en grande pompe comme l’on s’attendait.