L’éloignement de l’entreprise économique des laboratoires est l’une des principales raisons qui entravent la mise en valeur des résultats des recherches scientifiques tunisiennes, a noté le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Chiheb Bouden.
Il s’exprimait lundi à l’ouverture des journées de l’Agence nationale de promotion de la recherche scientifique (ANPR), à Hammamet. Le ministre a assuré à ce propos que des mesures seront prises pour rapprocher le chercheur du milieu eutrepreneurial, à travers l’accélération de la création des pôles technologiques et le renforcement des projets de coopération à l’instar du Projet d’Appui au Système de Recherche et de l’Innovation (PASRI 2011/2014).
Quelque 240 chercheurs ont pu bénéficier du programme PASRI au cours de leur formation doctorale et post- doctorale par le biais du mécanisme « Mobidoc ». Le mécanisme « Mobilisation de chercheurs au profit des entreprises » et « Mobilisation de doctorants pour la réalisation de travaux de recherche dans l’entreprise » vise, en effet, à encourager les chercheurs à développer des projets relatifs à des problématiques spécifiques à l’entreprise.
Dans ce cadre aussi, des système de gestion dans l’innovation, ont été installés dans 200 entreprises industrielles outre le démarrage d’un programme de formation des cadres opérant dans le domaine de la gouvernance de la recherche et de l’innovation.
Ce programme englobera 200 bénéficiaires jusqu’à fin octobre 2015. Bouden a formé le souhait de voir la demande de la Tunisie concernant le lancement d’un deuxième programme PASRI 2 bénéficier de l’appui de ses partenaires. Pour sa part, le directeur de l’ANPR et responsable national du programme PASRI, Khaled Ghedira a précisé que les journées ANPR ont vu la participation de plus de 400 chercheurs, industriels, universitaires et représentants d’associations scientifiques.
Objectif : faire un état des lieux du secteur en prévision de la mise sur pied d’un système national de la recherche et de l’innovation. Il a notamment insisté sur la nécessité d’instaurer de nouveaux mécanismes de financement pour les jeunes qui désirent mettre en valeur les résultats des recherches.