La migration clandestine, la sécurité des frontières, les droits fondamentaux des migrants et la lutte contre le trafic d’êtres humains et contre le terrorisme et le radicalisme, telles sont les principales questions évoquées lors de l’entretien que le chef du gouvernement Habib Essid, a eu, lundi au siège du Premier Ministère à La Kasbah, avec Dimitris Avramopoulos, commissaire européen à l’immigration, aux affaires intérieures et à la citoyenneté.
A l’issue de la rencontre, le commissaire européen à l’immigration, en visite de deux jours en Tunisie, à la tête d’une délégation de l’Union Européenne, a souligné que la Tunisie et l’Union Européenne font face au mêmes défis et priorités, surtout en matière de migration.
Il a indiqué que la gestion des flux migratoires représente “un défi complexe pour l’Europe comme pour ses partenaires de la rive Sud, ce qui nécessite des actions communes immédiates pour prévenir les catastrophes et sauver des vies humaines”.
Il s’agit de mettre en place un programme à long terme afin de renforcer le régime d’asile et la sécurité des frontières, d’agir contre la migration clandestine avec les pays d’origine, d’offrir davantage d’opportunités de migration légale et de respecter les droits fondamentaux des migrants.
Le responsable européen a ajouté que la commission Européenne se penche, actuellement, sur l’élaboration d’un nouveau projet moyennant des investissements de l’ordre de cinq millions d’Euros pour soutenir le partenariat avec les autorités Tunisiennes en matière d’identification des domaines prioritaires ainsi que dans les domaines de la gestion de la migration, de la mobilisation de la diaspora et de la réintégration des Tunisiens de retour en Tunisie.
La commission européenne s’est, également, engagée à travailler avec la Tunisie pour renforcer la lutte contre le terrorisme et le trafic d’armes, a-t-il dit.
Par ailleurs, le responsable européen a salué les efforts déployés par la Tunisie pour accueillir les nombreux ressortissants Libyens qui fuient leur pays en raison “de la situation inquiétante qui y prévaut actuellement”.