En l’absence d’unités de transformation et d’industrie lainières dans le gouvernorat de Tataouine, La tonte des moutons semble être une activité économiquement non-rentable.
Les éleveurs dépensent beaucoup d’argent pour récolter des recettes dérisoires, voire nulles. Chaque saison de tonte de moutons, le gouvernorat produit plus de 200 tonnes de laine et 11 autres de peaux de camélidés moyennant des investissements de plus de 400 mille dinars, soit deux dinars par tête de bétail.
« Que ce soit stockés ou livrés à la nature, les amas de laine et de peaux de camélidés récoltés sont, souvent dispersés, par le vent ou infestés par les puces et les tiques, en l’absence d’unités de transformation et de confection dans la région », selon le président de l’Union régionale de l’agriculture, Omar Zardabi.
« Les pertes s’accumulent d’une année à l’autre, sans qu’il n’y ait la moindre intention de créer des unités de transformation et de confection pour permettre aux éleveurs de valoriser leurs produits et les aider à faire face au coût de plus en plus élevé de la production », a-t-il déploré.
Le président du département de la production animale au Commissariat régional du développement agricole à Tataouine a, lui aussi, regretté la détérioration des grandes quantités de laine naturelle, attirant l’attention sur le coût élevé de la tonte des moutons qui, a-t-il précisé, offre mille jours de travail.
Selon les habitants de la région, les agriculteurs et plus particulièrement les éleveurs ne bénéficient pas de crédits saisonniers à même de leur permettre d’assurer la réussite des saisons agricoles et d’en tirer les bénéfices escomptés.