Congrès sur “la mort subite” dans les compétitions sportives

“La mort subite” dans les compétitions sportives, relevée de plus en plus sur les terrains, a fait l’objet du 3eme congrès international de médecine de sport, vendredi à Tunis.

Les appareils médicaux nécessaires pour prévenir ces accidents mortels ont dominé les différentes interventions scientifiques qui ont relevé la recrudescence de la mort subite aussi bien pour les athlètes d’élite que pour les amateurs de sport.

Firas El Faleh, président du congrès, a indiqué à l’agence TAP que le congrès a réuni 3 spécialités sportives en rapport direct avec l’encadrement du sportif représentées par les associations tunisiennes de cardiologie, des maladies thoraciques et d’orthopédie, très complémentaires dans les performances des sportifs.

“Nous ne pouvons pas exigr de l’athlète des exploits sans diagnostiquer l’état du cœur”, a-t-il souligné. Il a fait remarquer que “la médecine du sport est ouverte désormais sur plusieurs disciplines médicales”, précisant que les organisateurs ont tenu à associer à ce congrès les dentistes et les diététiciens, ces spécialités ayant une grande influence sur la santé du sportif.

Fares El Faleh a estimé que “la mort subite sur les terrains de sport constatée de plus en plus sur les terrains de sport n’est plus limitée aux sportifs de l’élite mais touche aussi les personnes ordinaires qui s’adonnent au sport”.

“Ce phénomène quis se produit de plus en plus nous a poussé à tirer la sonnette d’alarme et amené à essayer de sensibiliser les médecins des écoles et les médecins sportifs sur la nécessité de soumettre les sportifs à une série de teste et d’analyse”, a-t-il explique.

Il a lancé à ce propos un appel pour faire équiper les stades publics ou privés de défibrillateurs extérieurs, utilisés pour l’analyse de l’activité du cœur d’une personne en arrêt cardio- respiratoire. Rachid Belounais, représentant du service de la médecine bio- sportive en Algérie, a souligné également que la réunification des spécialités sportives est devenue “une nécessité urgente” pour éviter la mort subite. “L’expérience du Japon et de l’Europe dans ce domaine ne manquera pas de nous aider à trouver un mécanisme d’action commune pour atténuer ce phénomène”, a-t-il indiqué.

“30 % des causes de la mort subite sont encore inconnues ce qui nous oblige à travailler en commun, notamment au Maghreb Arabe, et à oeuvrer à l’équipement des stades et autres espaces sportifs de défibrillateur qui contribuent grandement à éviter les décès”, a-t-il conclu. Le congrès a réuni des experts de Tunisie, Irak, Algérie, Libye, Egypte et RD Congo.